Coronavirus : "Nous constatons beaucoup d'inquiétude dans nos cabinets", affirme la Confédération des syndicats médicaux français
"Nous allons entrer dans une phase d'épidémie. Ça se prévoit, et il ne faut pas attendre", a affirmé sur franceinfo Jean-Paul Ortiz, le président de la Confédération des syndicats médicaux français.
"Nous constatons dans nos cabinets, surtout beaucoup d'inquiétude", a certifié Jean-Paul Ortiz, le président de la Confédération des syndicats médicaux français, vendredi 28 février sur franceinfo. Il réagissait à l'augmentation de cas de coronavirus en France. Il a aussi rappelé que "nous ne sommes pas encore en phase d'épidémie."
Les patients viennent consulter pour avoir des informations ?
Jean-Paul Ortiz : Nous constatons dans nos cabinets, surtout beaucoup d'inquiétude, d'interrogation des patients. Soit parce qu'on a des cas presque anecdotiques : "J'ai croisé un Chinois. J'ai serré la main à un Chinois, qu'est-ce que vous en pensez ?" D'autres viennent pour des vrais problèmes hivernaux viraux comme on les a tous les ans. On est dans une période où il y a beaucoup de problème infectieux. Les patients sont inquiets devant cette situation.
Pourquoi les patients viennent-ils quand même vous voir, alors qu'il y a un numéro vert ?
Souvent, les patients appellent le numéro vert ou le centre 15 et quelques fois, ils repassent pour voir leur médecin pour en discuter avec eux, être rassuré ou avoir une explication sur ce qui leur a été dit. C'est bien légitime, les patients se tournent souvent vers leur médecin traitant qui est la personne en qui ils ont confiance pour leur santé et c'est bien notre rôle.
Vous êtes inquiet de ce coronavirus ?
Là où nous sommes inquiets et où nous interpellons le gouvernement, c'est que nous voyons bien que nous allons entrer dans une phase d'épidémie. Ça se prévoit, et il ne faut pas attendre. C'est pourquoi j'ai interpellé le gouvernement pour que d'ores et déjà les médecins généralistes qui sont en première ligne, les cabinets médicaux des villes qui sont en première ligne, y compris les médecins spécialistes de proximité, soient dotés de masques de protection FFP2 (à haut niveau de filtration, ndlr), qu'ils soient dotés de lunettes s'il le faut. Quand nous serons en phase d'épidémie, dans l'hypothèse où ça serait une épidémie très importante, on ne pourra hospitaliser que les cas les plus graves. Le cabinet du ministère m'a confirmé qu'effectivement nous allions avoir un déblocage des stocks stratégiques des masques chirurgicaux qui vont être attribués aux médecins généralistes via les pharmacies. Nous ce que nous demandons, c'est d'emblée des masques FFP2.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.