Coronavirus : l'État refuse le chômage partiel chez Amazon
Amazon a vu sa demande de chômage partielle refusée par l'État, car l'arrêt de ses activités et due à une décision de justice. Par ailleurs, les géants du numérique sont parmi les gagnants de la crise.
Le chômage partiel touche plus de 11 millions de travailleurs, et si l'État l'accorde largement, il ne le fait pas aveuglément. Ainsi, il a refusé le chômage partiel à Amazon pour 10 000 de ses salariés en France. Des salariés sans activité, non pas à cause du confinement, mais à cause d'une décision de justice. Il s'agit d'un véritable camouflet pour le géant américain. Mi-avril, la justice française a jugé insuffisantes les mesures d'Amazon pour protéger ses salariés pendant la crise sanitaire. Amazon a alors fermé ses entrepôts de France, mais continue de livrer depuis l'étranger.
Les plateformes étrangères fournissent la France
Les syndicats ont indiqué que réclamer le chômage partiel était indécent. "Amazon dramatise sa situation, dont il est largement à l'origine, alors même que l'activité des plateformes Amazon continue", réagit Laurent Degoussé du syndicat Sud-Commerce. C'est donc un épisode de plus dans le bras de fer qui oppose l'État au leader du commerce en ligne. Les sites français d'Amazon resteront fermés jusqu'au moins le vendredi 8 mai. Les modalités de réouverture font l'objet de discussions avec les partenaires sociaux. "Les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) sont les grands gagnants de la crise sanitaire", explique en plateau Jean-Paul Chapel. "À elles seules, ces cinq entreprises valent en bourse 4 830 milliards d'euros. C'est plus de trois fois la valeur de la Bourse de Paris", illustre le journaliste.
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