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Vidéo Italie, Allemagne, Etats-Unis, Royaume-Uni... Qui mettre à l'isolement, et pour combien de temps ?

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Article rédigé par franceinfo
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Le monde en face : chaque semaine, une même actualité racontée par quatre correspondants de franceinfo. Direction Berlin, Rome, Washington et Londres, où les mesures d'isolement et sa durée font débat. 

Avec la rentrée et le spectre d'une la deuxième vague de la pandémie de coronavirus, la question de la quarantaine se pose. Faut-il s'isoler quand on est cas contact ? Et combien de temps ? Cette semaine, Le monde en face vous emmène devant un centre de dépistage à Berlin, sur les toits de Londres, devant la carte des Etats-Unis et aussi devant une école à Rome.

En Allemagne, comme en France, le débat se concentre sur la durée de la quarantaine : quatorze jours ou sept jours. Et on teste à tout va, beaucoup plus qu'au début de l'épidémie : plus d'un million de personnes chaque semaine. La question se pose de la durée d'incubation, et l'enjeu est de savoir comment passer l'automne et l'hiver sans être éloigné ni de son école ni de son lieu de travail pendant 14 jours.

En Italie, la situation reste à peu près sous contrôle. Mais là aussi, on aimerait bien réduire la durée de la quarantaine due aux cas contacts. Et en particulier en raison de la rentrée scolaire, pour éviter les quarantaines à tour de bras. Des tests rapides sont en place, notamment dans le Latium ou à Fiumicino, le plus grand aéroport du pays. Et ils vont être étendus aux écoles : si un cas est détecté, la classe est censée être mise en quarantaine. Et le gouvernement a décidé d'autoriser un congé pour les parents.

Le dilemme du maintien de l'activité

Aux Etats-Unis, c'est plus compliqué pour une raison simple : c'est un pays fédéral, et les règles varient donc d'un Etat à l'autre. Seuls 19 Etats sur 50 imposent des mesures de quarantaine. Le souci, c'est que les Américains voyagent beaucoup d'un Etat à l'autre. Trois Etats particulièrement touchés, New York, le New Jersey et le Connecticut, ont imposé des mesures de quarantaine qui s'appliquent aux voyageurs arrivant de 35 autres Etats américains.Si la quatorzaine n'est pas respectée, il y a un risque d'amende de 2.000 dollars. Mais dans les faits, les contrôles ne sont pas très stricts.

Au Royaume-Uni, enfin, c'est un peu le système D. Après avoir nié le problème, le Premier ministre Boris Johnson vient de changer de cap et de durcir les mesures sur la quarantaine et l'isolement. La contamination repart à la hausse. Alors, le gouvernement a décidé de frapper du poing sur la table et d'annoncer de nouvelles mesures restrictives. Mais beaucoup de ces règles s'appliquent qu'en Angleterre, pas au Pays de Galles, ni en Écosse ou en Irlande du Nord, où les règles sont différentes. Le Royaume-Uni a du mal à s'harmoniser.

Et en résumé, la France n'a pas le monopole du doute. Tout le monde se pose un peu la même question sur l'application de la quarantaine, le même dilemme : comment enrayer la remontée de l'épidémie sans arrêter l'activité ?

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