Application de traçage, port du masque et salaire des joueurs de foot : le "8h30 franceinfo" de Sibeth Ndiaye
Invitée sur franceinfo jeudi, la porte-parole du gouvernement a indiqué que le gouvernement envisage une application de traçage numérique avec "un principe similaire" à celle utilisée à Singapour. Elle a aussi insisté sur l'absence "de consensus scientifique" sur le port du masque par la population.
Le gouvernement français travaille sur la mise en place d'une application mobile de traçage numérique permettant d'"identifier les chaînes de transmission" sur "la base du volontariat" lors du déconfinement de la population afin d'éviter une nouvelle flambée de l'épidémie de coronavirus. "L'application que nous envisageons ne peut être que sur la base du volontariat, d'une anonymisation des données et d'une conservation temporaire de ces données", a expliqué jeudi 9 avril sur franceinfo Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.
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À Singapour, une application, baptisée Trace Together, est utilisée sur la base du volontariat. "C'est un principe similaire auquel nous pensons évidemment en tenant compte de la protection des données et des libertés publiques", a indiqué Sibeth Ndiaye.
Port du masque
L' Académie de médecine s'est prononcé pour le port du masque obligatoire, notamment après la période de confinement. Le gouvernement n'a pas encore donné de directives sur ce sujet. "Nous prendrons une décision pour l'éventuelle extension du port du masque dans toute la population dès lors que nous pourrons la bâtir sur un consensus scientifique", a expliqué Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.
"Il n'y a pas aujourd'hui de consensus scientifique en la matière. L'OMS ne recommande pas le port du masque dans la population en général", a ajouté Sibeth Ndiaye.
Limogeage du directeur de l'ARS Grand Est
Le gouvernement a mis fin, mercredi 8 avril, aux fonctions de directeur de l'Agence régionale de santé Grand Est de Christophe Lannelongue, qui avait suscité un tollé en estimant qu'il fallait poursuivre les suppressions de lits au CHRU de Nancy.
"Il est assez naturel, d'autant plus dans un moment de crise, qu'il y ait une parfaite continuité entre la parole de l'État au plus haut niveau et les autorités de l'Etat au niveau local", a réagi la porte-parole du gouvernement. Les plans de réorganisation des hôpitaux sont "suspendus" le temps de l'épidémie de coronavirus et seront "remis à plat" à l'issue de la crise, a rappelé Sibeth Ndiaye.
Déplacements d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron s'est rendu, mardi, en Seine-Saint-Denis. Il est allé à pied dans une rue où passaient de nombreuses personnes. "C'est important pour un président de la République d'être aux côtés de ses concitoyens", a expliqué Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, justifiant les déplacements d'Emmanuel Macron alors que la France est confinée pour lutter contre le coronavirus.
22 000 Tests PCR par jour
La France est en train d'accroître sa capacité à tester la population pour connaître la contamination par le coronavirus Covid-19. En France, les tests sérologiques qui permettent de savoir si on a été contaminé par le coronavirus "ne sont pas encore homologués formellement. Ils seront de toute façon plutôt utilisés au moment du déconfinement. Nous avons des pistes très prometteuses aujourd'hui pour avoir des tests qui soient solides", a déclaré Sibeth Ndiaye,.
Par ailleurs, "pour les fameux tests PCR, qui permettent de savoir si on est malade, nous avons fortement augmenté notre capacité à tester. Nous avons réalisé la semaine dernière 22 000 tests par jour. Nous allons encore augmenter cette capacité à réaliser des tests pour arriver à 50 000 tests par jour", a indiqué la porte-parole du gouvernement.
Salaire des joueurs de foot
Les clubs de football sont à l'arrêt en raison de l'épidémie de coronavirus Covid-19. Comme beaucoup d'entreprises, ils ont mis leurs salariés au chômage partiel, y compris les joueurs. "Les clubs sont des entreprises avec des salariés où vous avez des joueurs, un staff technique qui n'a pas les mêmes salaires. Ce sont des entreprises qui n'ont pas d'activité", a indiqué Sibeth Ndiaye
"L'Etat ne rembourse les salaires dans le cadre du chômage partiel que jusqu'à hauteur de 4,5 Smic", a rappelé la porte-parole du gouvernement.
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