Hôpitaux : des tensions à craindre en raison du manque d'intérimaires
Combler les trous dans le planning de garde des médecins, un véritable casse-tête pour le Docteur Aude Valance, à l’hôpital de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). Dès le 3 avril, la loi Rist plafonnera la rémunération des médecins remplaçants, les intérimaires. Résultat : "Le médecin intérimaire qui devait intervenir la semaine du 17 au 22 avril ne vient pas", explique-t-elle, dépitée. Le tarif réglementaire a déjà été remonté lundi 27 mars par le ministre de la Santé, passant de 1 170 euros bruts pour une garde de 24 heures à 1 390 euros bruts. Cela n’a pas suffi.
Une situation qui pourrait devenir intenable
Si dans les petits hôpitaux comme celui de Pont-à-Mousson des lits ferment par manque de médecins, la tension se répercutera dans les hôpitaux de référence par un effet de domino. Un médecin urgentiste est intérimaire. Il refusera de travailler à l’hôpital public pour 1 390 euros la garde et il estime que la situation va devenir intenable. "Plusieurs semaines avec des services partout en France fermés et cette charge de travail va se déporter vers les services ouverts qui vont exploser", prévient-il. Le syndicat des médecins remplaçants devrait être reçu au ministère de la Santé, jeudi 30 mars.
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