Le Clasico. "Comment a-t-on pu placer les supporters lyonnais sous les supporters du Besiktas ?"
Les invités du Clasico ont évoqué jeudi les incidents qui ont émaillé les quarts de finale de ligue Europa à Lyon, et l'attentat contre les joueurs de Dortmund mardi.
Le Parc OL sous haute tension
C'était un match redouté par les autorités françaises, classé à très haut risque. Les Lyonnais recevaient les Turcs du Besiktas jeudi 13 avril en quarts de finale de la Ligue Europa, un match qu'ils ont remporté deux buts à un. Des échauffourées ont éclaté avant la rencontre, et le coup d'envoi a été retardé à cause de l'envahissement de la pelouse et des jets de projectiles. "Je me pose plusieurs questions, a confié Stéphane Bitton, rédacteur en chef à foot123.fr. La première, c'est pourquoi on a laissé autant de supporters du Besiktas venir ? Et surtout, comment a-t-on pu placer les supporters lyonnais sous les supporters du Besiktas dans le stade ?"
Pour lui cette configuration ne laissait pas de place à "la surprise". "En général, on réserve toute une partie d'une tribune, la partie haute et la partie basse, aux mêmes supporters." a-t-il expliqué. Pour lui, cette configuration a été choisie "histoire de remplir le stade et de faire des recettes importantes".
Ligue Europa : après l'invasion de la pelouse, le match Lyon-Besiktas débute avec 40 minutes de retard https://t.co/lEx2vIA674
— franceinfo (@franceinfo) 13 avril 2017
"Au Brésil c'est impossible de voir deux supporters d'équipes différentes ensemble" dans le stade, a renchéri Isabella Pagliari, journaliste brésilienne. "En France, quand les supporters adverses viennent dans un match du championnat français, ils sont dans une tribune à part ! On se demande pourquoi ça ne s'est pas passé comme ça." a complété Joël Szpindel, réalisateur à France Bleu Paris
Dortmund : "On ne nous a pas demandé notre avis"
Fallait-il jouer le quart de finale aller de Ligue des champions remporté par les Monegasques mercredi 12 avril ? L'entraîneur allemand du Borussia Dormund, Thomas Tuchel, visé avec son équipe la veille par un attentat, a accusé l'UEFA de les avoir obligé à jouer. "On aurait voulu avoir plus de temps pour préparer ce match, pour digérer ce qu'il s'est passé. On ne nous a pas accordé ce temps et le jeu s'en est ressenti. On ne nous jamais demandé notre avis. On a été informé de la décision de l'UEFA par sms." a-t-il dénoncé. Son défenseur, Sokratis Papastathopoulos, a appuyé ses déclarations : "Nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres humains".
Évidemment je trouve que l'entraîneur allemand a raison. Mais aurait-on eu la même réaction si le Borussia avait gagné ?
Stéphane Bitton, rédacteur en chef à foot123.frà franceinfo
Joël Szpindel a repris les mots de l'entraîneur allemand : "On dirait qu'on a jeté une canette de bière sur le bus. Mais c'est autre chose qui s'est passé !" a-t-il déclaré. Pour lui, il est évident que le match n'aurait pas dû être joué, même reporté au lendemain. "C'est très compliqué, a consenti Isabella Pagliari, mais c'est délicat, il y a un calendrier à respecter. Si on décale un match, il faut décaler tous les autres, même la finale de la Ligue des champions." a-t-elle nuancé.
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