Le brief politique. Emmanuel Macron à Versailles devant un Congrès incomplet

Le grand rendez-vous du jour, c’est le discours présidentiel à Versailles lundi après-midi, 3 juillet. Emmanuel Macron prendra la parole à 15h devant les sénateurs et les députés, réunis en Congrès, afin de tracer le cap de son quinquennat.

Une initiative controversée   

L'adresse d'Emmanuel Macron intervient la veille du discours de politique générale de son Premier ministre. Les communistes et les Insoumis dénoncent un coup de force, ils vont boycotter le discours du président de la République. Des rassemblements sont prévus : à 14h devant la mairie de Versailles, pour les communistes et à 18h, place de la République à Paris pour les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon. 

Jack Lang suggère carrément de supprimer le poste de Premier ministre. Dans un entretien au quotidien Le Parisien, l’ancien ministre de la Culture explique qu’il faudrait rendre le président de la République responsable devant le parlement et aller jusqu’à supprimer le poste de chef de gouvernement. 

Simone Veil sera-t-elle la 5e femme au Panthéon ?

Deux pétitions circulent pour réclamer au président de la République l’entrée au Panthéon de l’ancienne ministre de la Santé, décédée 30 juin dernier. Près de 300 000 signatures ont déjà été obtenues en deux jours. Le porte-parole du gouvernement promet que le Président va y réfléchir. 

Benoît Hamon quitte le PS

L’ancien candidat à la présidentielle a annoncé samedi 1er juillet son départ du PS au cours du lancement de son mouvement, à Paris. Cette annonce a enchanté ses supporters mais elle a surpris les socialistes et rendu amer Julien Dray. "C'est un enfant gâté de la politique, qui par dépit, et parce qu'il ne veut pas rendre des comptes, s'en va", a-t-il déclaré sur Radio J dimanche. Sur franceinfo lundi, Benoît Hamon a précisé les thèmes qui seront débattus dans son mouvement, notamment celui du revenu universel.

Après ce départ, le patron du parti Jean-Christophe Cambadélis a lancé le haschtag #JeReste. Le premier secrétaire du PS partira quand même de la direction du parti, le week-end prochain, au cours d’un Conseil national qui doit désigner une direction collégiale. 

La recomposition politique se fait aussi à la droite de la droite

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan tend la main à certains Républicains et au Front national. Son but est de monter un programme commun pour gouverner un jour avec eux. "Je veux dialoguer avec ceux qui ne vont pas à la soupe avec Monsieur Macron. Je souhaite dialoguer avec Monsieur Philippot, avec d'autres au Front national", a-t-il déclaré sur France 3 dimanche. La réponse du vice-président du FN est arrivée dans la foulée, via Twitter.  

Toujours d'accord pour dialoguer quand il s'agit de l'intérêt national. https://t.co/aXKPAYzVf9

— Florian Philippot (@f_philippot) 2 juillet 2017

Indignation après la sortie d’Emmanuel Macron sur "ceux qui ne sont rien"

Jeudi dernier, au lancement de Station F à Paris, le plus grand campus de start-up au monde, le Président s’adresse aux entrepreneurs et déclare : "Vous aurez appris dans une gare et une gare, c'est un lieu où l'on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien, parce que c'est un lieu où on passe." Les réactions ont été vives, à droite comme à gauche. On retient surtout que la pensée présidentielle est tellement complexe qu’on ne comprend pas toujours ses phrases. 

La note du brief

Un 19/20 pour Bruno Le Maire qui ne recule devant rien pour se mettre en avant. Le ministre de l’Economie était la semaine dernière à New York pour vendre "l’entreprise France" où il s’est carrément pris pour un dieu. "Emmanuel Macron is Jupiter, I'm Hermès", a-t-il lancé en anglais, se décrivant comme "le messager" pour dire que "la France est de retour". La note aurait pu aller jusqu'à 20/20, s'il avait choisi la bonne référence. Jupiter est un dieu romain. Hermès est un dieu grec. Mercure est le messager des autres dieux dans la mythologie romaine...