Cet article date de plus de trois ans.

Débat avec Bruno Le Maire, réunion des gauches : semaine à enjeux pour Yannick Jadot

Ce jeudi s'ouvre une séquence importante s’ouvre pour l'eurodéputé écologiste. De la suite dépend, en partie, sa candidature à la présidentielle.

Article rédigé par franceinfo - Neila Latrous
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Yannick Jadot, député européen EELV, en déplacement aux Sables d'Olonne (Vendée) le 24 mars 2021 (JEROME FOUQUET / MAXPPP)

Jeudi soir, Yannick Jadot sera l'invité de Vous avez la parole, sur France 2. Deux heures d’émission, en prime-time, sur une chaîne nationale, au cours desquelles l'eurodéputé écologiste débattra notamment avec Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, pour confronter "leurs visions de la France."

Samedi matin aura lieu sans doute le rendez-vous le plus important : cette réunion des gauches initiée par celui qui brigue l'investiture des Verts pour la présidentielle. Se retrouveront autour d'une table les principales figures du PS, du PCF, des Insoumis, d'Europe Ecologie-Les Verts - entre autres -, tous conviés à s’asseoir autour d’une même table pour parler de 2022.

L’heure et l’adresse de la rencontre seront communiqués jeudi aux participants, par Yannick Jadot, qui les appellera un à un. Tout juste sait-on à ce stade que ce sera dans l'est de Paris, dans un lieu neutre, donc pas un QG de parti. Et qu'une dizaine de chefs de partis ou de groupes parlementaires ont confirmé leur venue.

À quelques jours du rendez-vous, l'équipe Jadot se montre prudente : "Il y aura une quinzaine de participants, mais nous ne saurons précisément que samedi qui vient ou non." On n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise... Seule certitude : Jean-Luc Mélenchon n’y sera pas, il est en déplacement en Equateur.

Invités, calendrier et unité

Très agacé, l'entourage du candidat assure que Yannick Jadot avait été prévenu très en amont de ce déplacement. Et qu’il n’en a pas tenu compte pour fixer le rendez-vous. Jean-Luc Mélenchon sera représenté par Adrien Quatennens, son bras droit à La France Insoumise.

Au chapitre des mécontents, il faut compter aussi une frange des écologistes et du Parti socialiste, qui considèrent que Yannick Jadot met la charrue avant les bœufs. Chez Les Verts, les partisans d’Eric Piolle défendent un autre calendrier : les régionales en juin d’abord, ensuite la primaire écologiste en septembre, et après les discussions sur la présidentielle. Au Parti Socialiste, des voix s'élèvent déjà pour dire que "la première pierre à poser est celle des législatives de 2022." 

Mettons-nous d’accord pour ne pas présenter de candidats les uns contre les autres, et donnons-nous les moyens de maintenir un bloc de gauche conséquent à l'Assemblée. Le reste suivra.

Jean-Christophe Cambadélis, ancien Premier secrétaire du PS

Le reste ? Un éventuel candidat unique à la présidentielle, auquel les différents mouvements de gauche croient peu en réalité. "Je pense qu'il y en aura deux, confie même l'un des participants à la réunion de samedi, mais il faut éviter qu'il y en ait davantage."

Cette question, tous en conviennent, ne sera pas tranchée à l’issue de la rencontre de ce week-end, qui aboutira, au mieux, à un pacte de non-agression. Et c’est déjà beaucoup. Un échec viendra "définitivement dégoûter les électeurs et boucher le canal de l’union des gauches", met en garde un écologiste.

C’est pour cela que Yannick Jadot joue gros aussi, en tant qu'organisateur. Autour de lui, on s’attache d'ores et déjà à dédramatiser la suite. "L'initiative de Yannick aura une histoire autonome à partir de samedi. Si suite il y a, elle sera décidée collectivement", préviennent ses soutiens. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.