Espace : à quoi vont ressembler les prochaines missions spatiales européennes ?
L'Agence spatiale européenne (ESA) planche mardi 22 et mercredi 23 novembre sur ses investissements pour les trois ans à venir. Les ministres des 22 États membres sont à Paris pour en discuter, car il va falloir rallonger le budget.
Vers l'infini et au-delà ? L'agence spatiale européenne (ESA) s'apprête à décider de ses futurs investissements, qu'elle souhaite accélérer pour maintenir un rang international fragilisé par l'invasion russe de l'Ukraine et la féroce compétition sur le marché des lancements. Elle souhaite ainsi obtenir une contribution de 18,7 milliards d’euros de la part de ses États membres, soit "que" 13 euros par an et par habitant. Mais cela représente quand même quatre milliards de plus qu’il y a trois ans, soit +25%.
Dans un contexte d'inflation et de guerre en Ukraine, le pari n’est pas gagné. Et pourtant l’enjeu est stratégique, car il s'agit, pour l'Europe, de rester dans la course au niveau mondial, alors que les Américains ambitionnent de retourner sur la lune, et lancent des satellites en série via SpaceX, que les chinois travaillent à leur station spatiale et que les Indiens ont aussi de grande ambitions dans la compétition mondiale vers l'espace.
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De l'argent en plus, mais pourquoi faire ?
Concrètement, cet argent va servir à investir dans des fusées, des satellites, des robots d’exploration et dans tout ce qui permet à l’Europe de garder son autonomie, et continue d’accéder à l’espace par ses propres moyens. Parmi les programmes à financer en priorité, on trouve ainsi Ariane 6 dont le lancement a pris trois ans de retard. L’Agence spatiale européenne compte sur ce nouveau lanceur lourd pour succéder à Ariane 5, et mettre en orbite des satellites dès la fin 2023.
Il sera également question du financement de satellites de haut débit en orbite basse, pour garder la souveraineté européenne dans des télécommunications sécurisées. Et puis, comme pour faire avancer la science, il faut pouvoir scruter notre planète : le financement des programmes d’observation de la terre par satellite devrait augmenter sensiblement, car ces données venues de l'espace sont précieuses pour nous renseigner sur l'état de l'atmosphère, des océans, et de la biodiversité, elles nous permettent de suivre et de modéliser l’impact du dérèglement climatique.
On devrait aussi découvrir à l’issue de cette réunion, les noms des futurs Thomas Pesquet : la liste des futurs astronautes européens sera révélée mercredi 23 novembre en début d'après-midi. Ils seront entre quatre et six, sélectionnés parmi 23 000 candidats et au moins un ou une devrait être Français.
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