: Vidéo Thomas Pesquet montre ce qu’il a photographié depuis l’espace
Durant sa mission de 6 mois dans l’espace courant 2021, l’astronaute français a énormément photographié notre planète Terre. Il les a compilées dans un livre. Pour Brut, il explique tout ce qu’il voyait depuis son objectif.
“245 000 clichés à bord de la Station spatiale, 2500 postés sur les réseaux sociaux, 300, un peu plus de 300 dans ce bouquin.” C’est le nombre astronomique de photos que Thomas Pesquet a prises lors de ses missions dans l’espace. Depuis la Station spatiale internationale, l’astronaute français a immortalisé sous toutes les coutures notre planète. Clichés qu’il partageait souvent sur ses réseaux sociaux. Mais à travers son objectif, le scientifique voyait bien plus que la beauté de la Terre, il était témoin aussi des catastrophes naturelles, liées au dérèglement climatique.
“La Terre, c'est magnifique, mais il y a aussi des trucs qui ne vont pas”
“On est d'abord attiré par ce qui est joli, par la beauté de la Terre, parce que c'est fascinant, et puis c'est magnifique. Mais très rapidement, on se rend compte, en fait, qu'à droite, à gauche, il y a des petits trucs qui ne vont pas, qu'on voit les traces du dérèglement climatique, qu'on voit, malheureusement, les conséquences néfastes des activités humaines. Ensuite, on essaie d'immortaliser un petit peu ça, pour le partager et puis montrer aux gens : ‘Bah, regardez, la Terre, c'est magnifique, c'est une oasis, mais à droite, à gauche, il y a aussi des trucs qui ne vont pas’”, montre-t-il.
Il a notamment observé les incendies qui détruisaient les forêts. “On se sent impuissant, on se sent même peut-être un petit peu coupable, parce que le dérèglement du climat, c'est un petit peu tout le monde, malheureusement. Donc on se dit: mince, nous on est là bien à l'abri à regarder ça, mais là, dedans, il y a des gens, il y a des pompiers qui se battent. Il y en a qui meurent, d'ailleurs, ça arrive. Et puis il y a des gens qui ont leurs maisons qui partent en fumée, il y a évidemment beaucoup de nature qui part en fumée, donc c'est un sentiment vraiment un petit peu bizarre… On essaie de faire ce qu'on peut, parce que c'est vrai que les astronautes peuvent être appelés sur des catastrophes à réagir. En fait, le centre de contrôle nous dit : ‘On aurait besoin de vos photos de ces zones-là pour aider les secours sur place.’ Évidemment, on s'exécute avec plaisir, mais on se sent un petit peu impuissant.”
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