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Environnement : la France mauvaise élève du recyclage

Alors que Paris accueillait la semaine dernière les négociations internationales pour mettre fin à la pollution plastique, on apprend que notre pays a encore du pain sur la planche s'il veut atteindre les objectifs fixés par l'Union européenne.
Article rédigé par franceinfo, Boris Hallier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des bornes d'apport volontaire des déchets ont été installées dans le quartier Beaulieu de Châteauroux (Indre). (GAELLE FONTENIT / RADIO FRANCE)

Il y a cinq ans, l'Union européenne se donnait des objectifs ambitieux en matière de recyclage. Premier objectif : recycler d'ici 2025 plus de la moitié de nos déchets ménagers, plus de 55% précisément. Nous sommes à deux ans de l'échéance et la France est en retard. C'est ce qui ressort d'un rapport publié par la Commission européenne : le taux de recyclage des déchets ménagers s'établit en France à un peu plus de 42%. Sur le plastique, ce n'est pas mieux. Les États membres s'étaient fixés un taux de recyclage des emballages plastiques de 50% d'ici 2025, la France n'était qu'à 27% en 2019.

La France n'est pas la seule mauvaise élève car en fait, la majorité des États-membres sont en retard. 18 pays dont la France devraient échouer à atteindre l'un des deux objectifs fixé par l'Europe, que ce soit pour le recyclage des déchets ménagers ou le recyclage des emballages. Neuf États seulement sont sur la bonne voie. Parmi eux : l'Autriche, la Belgique, l’Allemagne ou l’Italie. Quelques points encourageants malgré tout à noter pour la France : elle a déjà dépassé ses objectif pour le recyclage du verre, du bois, du papier et du carton. L'idéal serait donc de faire pareil avec le plastique.

Des solutions à mettre en œuvre rapidement


Pour rattraper notre retard il y a plusieurs conseils donné par la Commission européenne : améliorer la collecte des biodéchets – les épluchures et autres déchets biodégradables. Avec le compost, on évite des les enfouir ou de les incinérer. Selon le gouvernement, tous les ménages devront avoir une solution pour trier ces biodéchets mais pour le moment c'est loin d'être fait. Autre préconisation, favoriser les consignes pour les emballages plastiques. Là aussi, une consultation est en cours en France pour la mise en place d'une consigne pour les bouteilles plastiques. Mais certaines associations et collectivités y sont opposées. Enfin, développer les systèmes de tarification incitative. C'est-à-dire facturer au poids la collecte des déchets non triés.

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