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Pouvoir d'achat : une majorité de travailleurs jugent leur salaire insuffisant face à l'inflation

Ça coince pour les salariés. Plus d'un sur deux estime que leur salaire ne suffit plus à faire face au coût de la vie. Conséquence, ils sont très nombreux à avoir envie de quitter leur employeur.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un homme tient un bulletin de paie à la main. (FRANÇOIS DESTOC / MAXPPP)

Voilà de quoi nourrir le phénomène de la "Grande démission", que l’on observe en France depuis un an environ, avec plus de 500 000 départs par trimestre en fin d’année dernière et en début d’année. Les salariés français disent, pour 43% d’entre eux, qu’ils envisagent de chercher un nouvel employeur afin d’obtenir un meilleur salaire. Car celui qu’ils perçoivent aujourd’hui ne leur suffit plus. Avec 6,2% d’inflation au mois d’octobre, ils sont une majorité (54%) à estimer que leur salaire ne leur permet plus de faire face à leurs dépenses. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Glassdoor, un site spécialisé dans l’information sur les entreprises, auprès de 1 000 adultes en emploi.

Les employeurs appelés à l’aide 

Plus des trois-quarts d’entre eux, (77%) voudraient que leur employeur les aide à faire face à la hausse du coût de la vie. Une telle intervention de leur entreprise les inciteraient à rester en poste. Or d’après le nouveau baromètre Syntec Conseil de la compétitivité française, le maintien des salariés qualifiés au sein de l'entreprise est le premier défi en interne évoqué par les dirigeants. Il va donc falloir faire quelque chose pour retenir ces salariés qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

La réclamation numéro un, c’est l’augmentation des salaires, pour 88% des personnes interrogées. Mais d’autres mesures pourraient leur faciliter la vie et les inciter à garder leur emploi. Cela peut être l’attribution de tickets restaurants, ou leur augmentation s’ils en disposent déjà. 82% aimeraient aussi percevoir un bonus exceptionnel. Une demande qui fait écho à la "prime Macron", portée à 6 000 euros, et dont 730 000 personnes ont déjà bénéficié depuis la création de sa nouvelle version en juillet dernier. Autre idée possible, la prise en charge de certains frais par l’employeur. Comme par exemple le téléphone, l’internet, et les déplacements, avec un remboursement total des billets de transport.

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