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Emploi : les aides à l’embauche des apprentis sont maintenues jusqu’à la fin du quinquennat

Il y a de plus en plus d’apprentis en France et le mouvement devrait se renforcer, avec cette annonce du ministère du Travail : les aides pour les embaucher sont maintenues jusqu’en 2027.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des élèves et leur professeur à l'Institut de formation pour les aides-soignants (IFAS) de Laval (Mayenne). (MARCELLIN ROBINE / RADIO FRANCE)

Les entreprises le disent : elles ont besoin de visibilité et de clarté. Et elles en ont avec cette annonce du ministère du Travail : les aides financières pour les entreprises qui embauchent des jeunes en apprentissage ou en contrat de professionnalisation vont être maintenues jusqu’à la fin du quinquennat, en 2027. Déjà, le premier décembre, le gouvernement avait annoncé que l’aide de 6 000 euros serait valable pendant toute l’année 2023. On voit donc plus loin.

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Le principe de cette aide est de renforcer l’accès à l’apprentissage aux jeunes les moins qualifiés. Et pour toute embauche en alternance d’un jeune de 16 à 29 ans, la somme de 6 000 euros est versée à l’entreprise. Lancée avec la crise Covid – elle pouvait aller à l’origine jusqu’à 8 000 euros et faisait une distinction entre les plus de 18 ans et les mineurs – cette aide a boosté les embauches en apprentissage. La France, qui accusait un gros retard sur l’Allemagne, par exemple, en nombre de jeunes en apprentissage, a comblé une grosse partie de son retard.

Une création d'emploi sur cinq

800 000 contrats d’apprentissage ont été signés en 2022, indique le ministère du Travail. Le but affiché du gouvernement est d’atteindre le million d’apprentis d’ici 2027. Des chiffres qui ont un gros retentissement sur ceux du chômage, en général. Selon l’Insee, près d’un cinquième des créations nettes d’emplois depuis un an sont dues à l’apprentissage.

Un tel succès s'explique par l’"effet prime", mais aussi, avant cela, la réforme de 2018. Elle a permis aux entreprises de créer leurs propres Centres de formation des apprentis (CFA), pour répondre directement à leurs besoins de main d’œuvre. Les entreprises ont joué le jeu, notamment dans le domaine de la restauration, de la coiffure ou de la propreté. La réforme a aussi élargi l’apprentissage aux 26-29 ans. La très forte croissance de l’apprentissage a surtout été portée par les formations de haut niveau, bac+2 et plus. Ces formations du supérieur sont éligibles à la prime à l’embauche, ce qui n’était pas le cas avant la crise sanitaire.

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