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Apprentissage : la France a rattrapé "son retard", juge le président de l'association de promotion de l'alternance Walt

Un nouvelle enveloppe de 2 milliards d'euros devrait être allouée au secteur de l'alternance, après celle reçue en juillet 2022.

Article rédigé par franceinfo
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Des apprentis couvreurs en formation à Alfortville (Val-de-Marne), en mai 2021. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La recette d'impôt sur les sociétés et sur le revenu en France est plus importante que prévu : quatre milliards et demi d'euros. Alors le gouvernement décide d'allouer deux milliards d'euros pour l'apprentissage, une branche éducative de plus en plus populaire. La France a rattrapé son "retard" par rapport par exemple "à l'Allemagne ou la Suisse", juge mercredi 2 novembre sur franceinfo Yves Hinnekint, président de l'association de promotion de l'alternance Walt.

France compétences (le régulateur de l'alternance et de la formation professionnelle) avait déjà reçu une enveloppe de deux milliards d'euros en juillet 2022. La branche devrait recevoir deux milliards supplémentaires via le projet de loi de finances rectificatives pour 2022. Le texte doit être présenté mercredi 2 novembre en Conseil des ministres, avant sa lecture et son vote au Parlement.

Un budget supplémentaire logique pour Yves Hinnekint : "On est passé en moins de trois ans de 320 000 à potentiellement 800 000 jeunes en apprentissage. On est victime, je vais le dire en souriant, d'une crise de croissance." L'apprentissage, qui concerne tous les niveaux de formation, du premier niveau de compétence jusqu'à bac+5, permet à "70% des jeunes" qui embrassent l'alternance d'accéder à un emploi.

L'alternance, "nouvelle voie royale" vers l'emploi

La France a rattrapé son "retard" par rapport par exemple "à l'Allemagne ou la Suisse", constate le président de l'association Walt. "Aujourd'hui, je suis assez fier de pouvoir le dire au nom de la profession : l'apprentissage, c'est bien en France". Une métamorphose permise grâce à une politique volontariste du gouvernement. "On a simplifié l'accès à l'apprentissage. Aujourd'hui, on peut ouvrir assez simplement ce qu'on appelle un centre de formation en apprentissage (CFA), une école par les voies de l'alternance".

Une popularité qui s'ancre dans la mentalité du monde du travail. "L'apprentissage devient aussi quelque chose de structurel pour la politique de recrutement des entreprises." Cet engouement touche tous les secteurs, y compris ceux en tension, "comme l'hôtellerie, la restauration, ou encore la santé". Le constat d'Yves Hinnekint est sans appel : on ne peut plus parler de "voie par défaut, mais d'une voie royale d'accès à la formation et à l'insertion professionnelle".

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