25.000 apprentis ont dû cesser leur activité entre mars et juin
Les apprentis ont durement payé le prix de la crise sanitaire. Mais selon les centres de formation des apprentis, l'activité repart en cette rentrée.
Vingt-cinq mille jeunes apprentis ont dû cesser leur travail, placés en chômage partiel entre le mois de mars et le mois de juin. Il s'agit des premiers chiffres concernant l'apprentissage et les conséquences de la crise sanitaire sur le secteur. Ils viennent d'être publiés par l'Institut supérieur des métiers, conjointement avec la Maaf.
Pour préserver cette voie d'accès à l'emploi, qui était en plein essor ces dernières années, le gouvernement a décidé de lancer un plan. L'aide s'échelonne entre 5 000 et 8 000 euros, en fonction de l'âge, si le jeune est majeur ou non.
Alors que l'on craignait que les plus petites entreprises gèlent leurs embauches en apprentissage en cette rentrée, la conjoncture semble s'améliorer. Selon Catherine Elie, directrice des études et du développement économique de l'Institut supérieur des métiers, "il y a un rebond". Elle prend l'exemple des salons de coiffure qui ont été fermés et qui se préparent à reprendre des apprentis. Catherine Elie assure également que le secteur de l'alimentation n'a pas été touché et que le niveau de recours à l'apprentissage devrait rester à un niveau élevé.
Un taux d'emploi supérieur pour les apprentis
L'apprentissage résiste pour une autre raison : les jeunes qui sortent de cette voie trouvent du travail beaucoup plus vite que ceux qui suivent un cursus scolaire classique. Le taux d'emploi, c'est à dire la chance d'accéder à un poste sept mois après la fin de la formation, varie presque du simple au double. Le taux d'emploi est de 84% pour un apprenti qui a obtenu un diplôme de niveau bac, contre 48% seulement pour un élève de même niveau formé par la voie scolaire.
A cela s'ajoute une nouvelle tendance : il y a de plus en plus d'apprentis dans l'artisanat. Les étudiants sont principalement des étudiants reconvertis. "Ce sont des jeunes qui avaient démarré un lycée général ou des études supérieures, qui n'y ont pas trouvé leur compte et qui, de plus en plus, rebondissent vers l'apprentissage. C'est un apprenti sur trois dans l'artisanat. C'est une vraie deuxième chance", assure Catherine Elie.
En 2019, 150 000 apprentis se sont formés aux métiers de l'artisanat. Un chiffre en hausse de 2%.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.