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L'appel d'Emmanuel Macron pour les législatives, la place du futur groupe LR à l'Assemblée, les accusations contre Damien Abad... Le "8h30 franceinfo" de Rachida Dati

La maire (LR) du 7e arrondissement de Paris a notamment affirmé qu'Emmanuel Macron est, selon elle, "responsable" du fort taut d'abstention lors du premier tour des élections législatives. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Rachida Dati, maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris et ancienne Garde des Sceaux, était l'invitée du "8h30 franceinfo" mercredi 15 juin 2022. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Rachida Dati, la maire Les Républicains (LR) du 7e arrondissement de Paris, était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 15 juin. Elle répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Marc Fauvelle.

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Législatives : Emmanuel Macron est "responsable" de l'abstention

L'appel lancé par Emmanuel Macron mardi depuis l'aéroport d'Orly "ressemble à un sauve-qui-peut", a estimé mercredi 15 juin la maire Les Républicains (LR) du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, sur franceinfo. À cinq jours du second tour des élections législatives, et avant son départ pour la Roumanie, le chef de l'État a appelé les électeurs à "donner une majorité solide au pays".

Le président de la République a aussi déclaré que "les grands choix ne se font jamais par l'abstention" et en a donc appelé "au sursaut républicain""Quand il n'y a plus de débat politique, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait une abstention aussi importante", a jugé l'ancienne ministre de la Justice.

Selon Rachida Dati, Emmanuel Macron "est responsable de cette abstention. Il est peut-être responsable de cette démobilisation et il est responsable aussi de cette poussée relative d'une extrême gauche". "À force de dire 'j'essaie de tuer la droite, je fais exploser la gauche, il est pris en étau entre deux extrêmes'", a-t-elle développé. Pour l'élue LR,"il a fait monter l'extrême-droite, qui lui a permis évidemment sa réélection pour la présidentielle, et il a flatté pendant cinq ans cette extrême gauche".

Accusations de viols contre Damien Abad : Rachida Dati refuse de "prendre position" mais dénonce "la notion d'emprise" en politique

Rachida Dati a refusé de "prendre position" mercredi 15 juin sur le cas de Damien Abad, ministre des Solidarités de nouveau accusé de tentative de viol par une femme qui a livré son témoignage dans Mediapart mardi. L'ancienne garde des Sceaux assure n'avoir "pas entendu de rumeurs" sur l’ancien député Les Républicains. "La présomption d’innocence, j’y tiens particulièrement", insiste Rachida Dati.

Elle a cependant exprimé sa position sur les violences sexuelles en politique. "Au-delà de la réalité des faits, ce qui me frappe c'est qu'il y a encore un milieu où la dignité des femmes n'est pas respectée, et le comble c'est que ce soit le milieu politique, celui qui légifère, qui donne des leçons et fait la morale à tout le monde", déplore la maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris. L’ancienne garde des Sceaux dit "comprendre" que certaines femmes "qui ont été abusées, maltraitées ou disqualifiées" dénoncent ces faits, "non pas pour emmerder la personne mais parce que c’est insupportable" de voir "celui qui vous a agressée aller de promotion en promotion".

Législatives 2022 : Les Républicains sont "bien vivants" après le premier tour

Après le premier tour des législatives, Les Républicains (LR) sont "bien vivants", s'est félicitée Rachida Dati, maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris, mercredi 15 juin sur franceinfo. Le parti est encore en lice dans 73 circonscriptions sur 577 au second tour. "Franchement, on résiste", a-t-elle renchéri, après une élection présidentielle catastrophique pour son parti. Selon elle, c'est "la clarté", "la cohérence" et "les implantations locales" de LR qui ont fait la différence.

"Il est absolument nécessaire que nous ayons un groupe politique responsable à l'Assemblée nationale, nous serons un bloc décisif", a-t-elle affirmé, alors que le camp présidentiel n'est pas assuré d'obtenir la majorité absolue dans l'hémicycle. "On va débattre de ce qui est dans l'intérêt de la France, on va faire des propositions de loi", a-t-elle promis.

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