Législatives 2022 : La "gauche classique" ne se remettra pas de l'OPA de Mélenchon , estime Eric Dupont-Moretti

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Eric Dupont-Moretti, le ministre de la Justice, dans la cour de l'Elysée, à Paris, le 23 mai 2022. (ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / HANS LUCAS / AFP)

"Elle sera non seulement étouffée mais elle sera mise en miettes", déclare-t-il  lors d'un déplacement de campagne dans le Sud-Ouest.

Ce qu'il faut savoir

Pour le Garde des sceaux, la Nupes signe la fin de la "gauche classique". La gauche "républicaine et démocrate" qui a conclu avec la France insoumise un accord électoral pour les élections législatives "ne s'en remettra pas", a estimé Eric Dupont-Moretti, mercredi 15 juin lors d'un déplacement de campagne à Toulouse (Haute-Garonne). Cette gauche "sera non seulement étouffée mais elle sera mise en miettes", a-t-il avancé. Il a décrit la Nouvelle union populaire écologique et sociale comme une "coalition hétéroclite qui n'a qu'une vocation électoraliste". Et d'affirmer : "Qu'y a-t-il de commun entre LFI et les socialistes de la gauche démocrate de gouvernement? Rien." Suivez les dernières informations sur la campagne d'entre-deux-tours dans notre direct.

Pour Elisabeth Borne, le projet de la Nupes est "ambigu vis-à-vis de la laïcité" et "de la Russie". Invitée du 20 heures de France 2, la Première ministre a été interrogée sur les propos d'Emmanuel Macron : "J'en appelle à votre bon sens et au sursaut républicain. Ni abstention, ni confusion, mais clarification : dimanche, aucune voix ne doit manquer à la République", a déclaré le chef de l'Etat, mardi. Pour Elisabeth Borne, les valeurs républicaines sont "la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité". Or, selon elle, le projet de la Nupes est "ambigu vis-à-vis de la laïcité" et "avec la Russie".

Marine Le Pen juge la déclaration d'Emmanuel Macron sur le tarmac d'Orly "complètement inappropriée". Candidate dans le Pas-de-Calais, la cheffe de file du Rassemblement national a dénoncé un mélange des genres de la part du chef de l'Etat, après son discours de campagne de la veille. "Je pense que c'est complètement inapproprié au regard du fonctionnement de la République française", a-t-elle déclaré.

"Un tarmac par jour", ironise Jean-Luc Mélenchon. Après qu'Emmanuel Macron a pris la parole depuis la base de l'Otan de Constanta, en Roumanie, et répondu aux accusations de "mépris" proférées par le leader de la Nupes, ce dernier a noté que "Macron (l')interpelle au rythme d'un tarmac par jour", en référence à son discours prononcé la veille à Orly, avant de s'envoler pour l'Europe de l'Est. Critiquant ce déplacement diplomatique en pleine campagne électorale, le leader LFI a aussi déploré "l'inélégance d'une dispute entre Français depuis l'étranger".

Une candidate de la majorité jette l'éponge en Guadeloupe. Marie-Luce Penchard, ancienne ministre de l'Outre-mer de Nicolas Sarkozy et candidate Ensemble ! aux législatives dans la 4e circonscription de Guadeloupe, a annoncé qu'elle retirait sa candidature pour le second tour, dénonçant "un monde" où règnent "trop de faux semblants, d'insincérité, de calculs personnels". Le retrait de la candidate soutenue par la majorité devrait entraîner de facto la victoire de son concurrent, Elie Califer, maire de la commune de Saint-Claude et candidat PS.

Un dissident communiste se désiste dans une triangulaire. Alors que la date limite pour le dépôt des candidatures était fixé mardi à 18 heures, le dissident communiste Azzédine Taïbi, largement distancé au premier tour par la candidate officielle de la Nupes dans la 4e de Seine-Saint-Denis, a annoncé qu'il jetait l'éponge.