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Législatives 2022 : Les Républicains comptent sur leur implantation locale pour "créer la surprise"

Le parti de droite, qui compte une centaine de députés à l'Assemblée nationale, tente de limiter la casse en s'appuyant sur l'absence de dynamique du côté de la majorité et les disparités au sein de l'union de la gauche.

Article rédigé par franceinfo - Hadrien Bect
Radio France
Publié Mis à jour
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Christian Jacob quitte les locaux des Républicains après une réunion de la direction du parti, à Paris, le 7 juin 2022. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Profiter du manque d'élan de la campagne de la majorité sortante et tenter de faire de l'union de la gauche – la Nupes – un épouvantail pour limiter la casse : voilà l'objectif des Républicains, à moins d'une semaine du premier tour des élections législatives. La direction du parti s'est réunie mardi 7 juin à Paris pour faire le point, alors que LR compte 101 députés sortants mais a enregistré un score calamiteux au premier tour de l'élection présidentielle, avec seulement 4,78% des voix pour Valérie Pécresse. 

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Difficile donc d'imaginer retrouver le même nombre de sièges. Pour autant, pas question pour le patron du parti Les Républicains de faire des pronostics. "Je ne joue pas à ce jeu-là, je ne l'ai jamais fait. On créera la surprise parce qu'on est capables de représenter nos territoires", assure Christian Jacob. C'est en effet sur les territoires et l'implantation que compte LR pour sauver les meubles. Hors micro, les cadres du parti disent viser une cinquantaine de sièges.

"Dans certaines circonscriptions où Marine a obtenu 60% [des voix au second tour de l'élection présidentielle], le sortant de droite est bien implanté et on a aucune chance."

Un responsable du Rassemblement national

à franceinfo

L'objectif pour la droite est ensuite d'avoir un groupe parlementaire conséquent. Les Républicains font donc le pari qu'Emmanuel Macron n'aura pas, à lui seul, la majorité. Cela pourrait permettre au groupe de venir peser dans les choix de l'exécutif. "Si nous sommes en situation de pouvoir faire bouger et améliorer les textes, bien évidemment nous le ferons", a reconnu à demi-mots Christian Jacob. "Nous ne sommes pas pour le blocage du pays, nous l'avons montré à l'Assemblée en faisant des amendements. Malheureusement, ils ont été repoussés. Nous serons les acteurs des cinq années qui viennent."

Il s'agit là davantage d'un souhait que qu'une prédiction. Une droite ni dans la majorité ni dans une opposition frontale, sorte de groupe charnière : voilà la condition pour continuer à exister et – déjà – semer les premiers cailloux en vue de 2027.

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