Élections européennes, scrutin en Nouvelle-Calédonie, réforme de l'assurance-chômage... Le "8h30 franceinfo" de Gabriel Attal
Le Premier ministre Gabriel Attal était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 3 juin 2024. Dernière ligne droite avant les élections européennes du 9 juin, tenue du scrutin en Nouvelle-Calédonie, dégradation de la note de la France par l'agence S&P... Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.
La liste du Rassemblement national a "une détestation absolue de l'Europe"
"Jamais le risque d'une extrême droite en capacité de bloquer le Parlement européen et de bloquer les institutions européennes n'a été aussi élevé", affirme Gabriel Attal. "Les défis n’ont jamais été aussi grands", pour ces élections européennes, selon le Premier ministre : "le recours de la guerre en Europe, le dérèglement climatique, l’intelligence artificielle qui va révolutionner nos vies, la concurrence américaine et chinoise", énumère-t-il. "On ne sera pas plus forts en étant plus seuls", assure Gabriel Attal, ciblant notamment la liste du RN.
🔴 Élections européennes ➡️ " Si on a une Europe bloquée à partir du 9 juin prochain, cela va être très difficile de faire progresser les choses pour les Français ", observe Gabriel Attal. pic.twitter.com/nFLlFTpvxA
— franceinfo (@franceinfo) June 3, 2024
Le Premier ministre affirme que la majorité présidentielle est la seule liste à défendre l'Union européenne, estimant que "la plupart des listes, et notamment le Rassemblement national, ont une détestation absolue de l'Europe". "Ils détestent l’Europe, ils considèrent que pour cette élection, il ne faut pas parler d’Europe, mais il faut parler que des enjeux nationaux et dire qu’il y a des conséquences nationales", fustige-t-il.
Nouvelle-Calédonie : l'exécutif est "à pied d'œuvre" pour permettre le vote
"Le ministère de l'Intérieur est à pied d'œuvre" pour permettre la tenue des élections européennes en Nouvelle-Calédonie, assure Gabriel Attal. Le chef du gouvernement concède qu'"on est loin d'un retour à la normale pour les habitants parce qu'il y a eu beaucoup de pillages, d'incendies volontaires de bâtiments publics, de commerces".
Gabriel Attal promet de "déclencher un certain nombre de mesures, notamment un fonds de solidarité" et rappelle qu'Emmanuel Macron s'y est "engagé" lorsqu'il s'est rendu en Nouvelle-Calédonie il y a dix jours. Une "mission d'évaluation des dégâts" doit "faire des propositions" au gouvernement. Gabriel Attal répète : "On sera au rendez-vous".
Assurance chômage : "J'assume de porter cette réforme"
"J'assume de porter cette réforme" de l'assurance chômage, soutient Gabriel Attal pour "inciter davantage à l'activité", malgré l'opposition des syndicats et de certains partis politiques.
Vendredi, S&P a baissé la note de la France de AA à AA-. "Ça nous rappelle que c'est important d'être sérieux avec les finances publiques et de continuer à agir pour réduire nos déficits", explique Gabriel Attal. Ce qui peut être fait, selon lui, en augmentant le nombre de personnes qui travaillent en France.
🔴 " Je me mets aussi à la place des Français qui nous écoutent [...] qui disent “Moi, j’ai l’impression qu’on me demande plus d’efforts, alors que si tout le monde faisait l’effort d’aller travailler, peut-être que l’on me demanderait moins d’efforts à moi” ", dit G. Attal. pic.twitter.com/h97I4QJyzM
— franceinfo (@franceinfo) June 3, 2024
"Si on avait le même taux d'emploi que les Allemands, on aurait beaucoup moins de problèmes pour équilibrer nos comptes, parce que plus vous avez de gens qui travaillent, plus c'est de l'activité économique, des cotisations qui sont versées, de l'impôt qui est payé", affirme le Premier ministre.
Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du lundi 3 juin 2024 :
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