"Envoyé spécial" du jeudi 14 décembre 2023

Un chef-d'œuvre dans votre salon ?

Certains chefs-d'œuvre, parfois oubliés dans un salon familial depuis des lustres et sauvés de l’oubli in extremis, rendent leurs propriétaires millionnaires. "Envoyé spécial" a suivi l’histoire de plusieurs tableaux aux destins exceptionnels : la vente, en juin 2023 pour plus de 2 millions d'euros, d'un chef-d'œuvre d'Anne Vallayer-Coster, une femme peintre majeure du XVIIIe siècle ; la découverte d’une nouvelle œuvre inédite du maître français Jean-Honoré Fragonard lors d'un inventaire familial ; l’authentification d’un tableau rare d’une artiste italienne de la Renaissance, Lavinia Fontana. Cette dernière peinture décorait la maison de son propriétaire, sans que celui-ci ne se doute qu'il avait là une pièce rare recherchée par de nombreux musées.

Comment travaillent les experts pour authentifier ces œuvres ? Comment distinguer une toile d’un grand maître de celle d’un élève ou d’un copiste ? Certaines "découvertes" suscitent aussi des controverses sur leur attribution, comme un grand nu attribué à Gustave Courbet par certains spécialistes, alors que d’autres doutent qu’il soit bien de la main du maître.

Un reportage de Laura Aguirre de Carcer, Swanny Thiebaut, Mathieu Renier, Benoît Sauvage.

Invitée : Laura Aguirre de Carcer, journaliste.

A qui profitent les cagnottes en ligne ?

Au départ, elles étaient destinées à des occasions familiales ou amicales, mais depuis quelques années, les cagnottes en ligne se sont multipliées, et Leetchi, Papayoux, OnParticipe ou CotizUp ont développé une nouvelle activité : les "cagnottes solidaires". Pour reconstruire Notre-Dame, aider les orphelins d’Ukraine, soutenir les soignants pendant le Covid-19, envoyer des dons après un tremblement de terre, les sommes récoltées dépassent souvent le million d’euros. Mais qui lance ces appels aux dons ? Qui contrôle ce qui advient de l’argent ?

En 2022, le n°1 des plateformes en France, Leetchi, a collecté à lui seul plus de… 250 millions d’euros, une somme colossale. Alimentées par les réseaux sociaux et l’actualité, certaines plateformes ne seraient pourtant pas très regardantes sur qui collecte, combien, et pour quel usage, et certains influenceurs peu scrupuleux surferaient sur la charité des Français pour s’enrichir en toute illégalité. Alors, à qui profitent vraiment les cagnottes en ligne ? Pouvons-nous faire confiance aux plateformes ?

Un reportage de David Corre et Maureen Alibert / Flair Presse.

Les dernières notes de Colette

Sa vie, elle "l'a toujours vécue en musique". Colette Maze, née le 16 juin 1914 et décédée le 19 novembre 2023, était pianiste. Pour elle, la musique était " un monde d'images, de beauté, de couleurs" et "une main, c'est comme un pinceau, chaque doigt doit avoir sa poésie". Elle a découvert le piano toute petite, l'a préféré à ses poupées et n'a jamais arrêté de jouer. Son instrument lui "donnait de la tendresse", peut-être celle qui manquait à cette enfant dont la mère "était dure et savait seulement donner des gifles".

Diplômée de l’Ecole normale de musique de Paris, Colette Maze a suivi les cours d'Alfred Cortot et Nadia Boulanger, puis est devenue professeur de piano et a exercé toute sa vie. A 108 ans, elle pratiquait encore chaque jour durant quatre à cinq heures sur son Steinway, choisi pour sa "bonne sonorité". Elle l'affirmait : avec la musique, "on peut rester jeune dans sa tête, dans son cœur...".

Un reportage de Violaine Vermot-Gaud, Claire-Marie Denis, Luis Marques, Benoît Sauvage, Mathilde Rougeron et Marie Bouchet.

La bonne mine du RC Lens

A priori, le foot et la mine, ça n'a rien à voir. Et pourtant… lors de chaque match à Lens, c'est toute une région qui célèbre la glorieuse épopée minière de son passé. Pour tourner ce reportage qui raconte une histoire d'amour entre un club et sa terre, les journalistes sont arrivés dans l'ancien bassin minier du Pas-de-Calais le jour de la sainte Barbe, la patronne des mineurs. Ici, c'est une date célébrée presque autant que Noël. Tous les 4 décembre, le Racing Club de Lens sort un nouveau maillot en hommage aux "gueules noires". Et même à 90 euros, les fans se l'arrachent. 

Depuis trois ans, le club réalise des exploits. De bonnes nouvelles pour ce territoire qui se dépeuple et ne s'est jamais vraiment remis de la fermeture des mines, dans les années 70. A la grande époque, en 1933, Lens abritait la compagnie minière la plus importante du pays, avec 17 000 employés. Ce sont les mineurs qui ont construit, sous la direction de l'ingénieur en chef Félix Bollaert, le célèbre stade local. Et Lens, autrefois fière de ses mineurs, l'est aujourd'hui de ses footballeurs...

Un reportage d'Arnaud Muller, Edmond Muller, Marguerite Teulet et Steven Kali.

Invité : Arnaud Muller, journaliste.

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