"Complément d'enquête". Le Havre, coke en stock
En quelques années, le port du Havre est devenu la principale porte d’entrée de la cocaïne en France. La technique en vogue chez les trafiquants, c’est le "rip-off", qui consiste à placer la drogue dans un conteneur à l’insu de l’expéditeur et du destinataire grâce à d’indispensables complices… les dockers ! Tout-puissants sur le port, les dockers forment une communauté très fermée. Combien sont-ils à tremper dans le trafic de stupéfiants ?
Le 14 septembre 2018, les douaniers ont saisi 750 kilos de cocaïne dans un conteneur sur le port du Havre. Presque une routine sur ces quais devenus en quelques années la principale porte d’entrée de la cocaïne en France.
La technique en vogue chez les trafiquants, c’est le "rip-off", qui consiste à placer la drogue dans un conteneur à l’insu de l’expéditeur et du destinataire grâce à d’indispensables complices… les dockers ! Tout-puissants sur le port, omniprésents, soudés, les dockers forment une communauté impénétrable. En mars 2016, six d’entre eux ont été interpellés dans une affaire de cocaïne. Sur le port du Havre, combien sont-ils à tremper dans le trafic de stupéfiants ? Comment sont-ils recrutés ?
Quand la "grapille" devient trafic mondial
"Complément d’enquête" sur cette communauté très fermée, protégée par la toute-puissante CGT, redoutée des pouvoirs publics. Les dockers défendent farouchement, depuis plus d’un demi-siècle, leur statut et leurs acquis sociaux. Et, pour certains, des passe-droits comme la "grapille", le surnom pudiquement donné au pillage des conteneurs. Vidéos et témoignages à l’appui, découvrez la technique du "rip-off". Sur le port du Havre, la "grapille" prend aujourd’hui la forme d’un trafic mondial qui rapporte des centaines de millions d'euros aux donneurs d’ordre.
Un documentaire exceptionnel qui vous embarque des plantations de bananes colombiennes infiltrées par les cartels jusqu’aux terminaux du Havre. Mais dans le quartier des Neiges, le bastion historique des dockers au milieu du port, malheur à celui qui parle aux journalistes…
Une enquête de Claire Tesson, Damien Brunon et Franck Zahler.
L'invité : Vincent Le Beguec, chef de l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS)
La rédaction de "Complément d'enquête" vous invite à commenter l'émission sur sa page Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #Cdenquete.
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