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Complément d'enquête : "Attentats, violences, la police sous pression"

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Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions

Du jamais vu. Des policiers applaudis dans les rues de Paris lors de la grande marche républicaine du 11 janvier, qui a suivi les attentats. Fin février, le plan Vigipirate est toujours en alerte et les policiers n'ont jamais autant été sollicités. Mais les héros sont fatigués et sous tension. En cause, un manque d'effectifs, de moyens et l'épuisement. Comment la police fait-elle face à la menace terroriste ? "Complément d'enquête", jeudi 19 février à 22h20, sur des policiers français sous pression.

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L'image a fait le tour du monde. Un manifestant embrassant un CRS lors de la marche républicaine en hommage aux victimes des attentats. Et même si ce genre de moment fait du bien à la police, derrière le gilet pare-balles, l'armure se fend. "Les événements que nous avons vécus nous ont durement marqués. Le soutien de la population est formidable mais maintenant, il faut que l'administration nous donne les moyens de la protéger et de nous protéger. Face à ce genre d'attaques, on se sent parfois désarmés", confie un policier parisien.

L'armement et les moyens font défaut

Le syndicat de policiers Alliance décrit une corporation sous pression, inquiète depuis les attentats. Dans le cadre du plan Vigipirate, tous les congés ont été supprimés. Un contexte actuel qui demande des efforts mais qui doit aussi prendre en compte la fatigue. Pour Philippe Capon, de l'UNSA Police : "Les unités spécialisées sont très bien équipées mais les primo-intervenants dans la police française ne sont pas armés face à des terroristes."

Attentats : plus de 88 000 policiers, gendarmes et militaires mobilisés

Dès le lendemain des attentats, Bernard Cazeneuve annonce un nouveau dispositif de sécurité. "Les effectifs mobilisés pour la sécurité des Français ont été renforcés, grâce notamment aux renforts du ministère de la Défense et à la suppression du repos compensateur pour les policiers", déclare le ministre de l'Intérieur. Des heures supplémentaires qui sont un véritable casse-tête dans la police. Nicolas Sarkozy avait proposé de les "rétablir dans la police et les renseignements" lors de son intervention le mercredi 21 janvier au 20 Heures de France 2. La réplique ne s'est pas fait attendre du côté de la majorité. "Je ne comprends pas cette proposition, les heures supplémentaires existent déjà", lui a rétorqué le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. "Les policiers sont déjà très fatigués. Ce sont des êtres humains, nous voulons des effectifs", expliquent les syndicats de policiers.

Au sommaire :

Protection rapprochée : les héros fatigués

Les 800 policiers du SDLP sont chargés d'assurer la protection rapprochée du gouvernement, des VIP et des citoyens menacés. Ils ont tous été traumatisés par la mort de leur confrère Franck Brinsolaro, qui veillait sur le dessinateur Charb. Qui la France protège-t-elle et à quel coût ? Ces policiers ont-ils vraiment les moyens d'assurer la sécurité de leurs "protégés" ? Une enquête signée Olivier Sibille.

Manifs : le maintien de l'ordre "à la française"

Depuis Mai 68, le maintien de l'ordre est une spécialité française. Mais la France connaît de plus en plus de mouvements de contestation à l'issue parfois dramatique, comme récemment à Sivens, lors des violentes manifestations contre le barrage. Laure Pollez a suivi les gendarmes mobiles. Comment se préparent-ils ?

Mexique : les policiers tueurs

Au Mexique, dans l'État de Guerrero, 43 étudiants ont disparu il y a quelques semaines. Enlevés, vraisemblablement abattus et enterrés par des policiers municipaux. Leur crime ? Une simple manifestation qui aurait eu le tort de gêner le maire. Une enquête de Tristan Waleckx.

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