Recherche d'un Premier ministre : l'opposition interne au sein du Parti socialiste demande la reprise des discussions avec Emmanuel Macron
Au PS, la position d'Olivier Faure ne fait pas l'unanimité. Alors que le numéro un du parti socialiste refuse de reprendre les discussions avec Emmanuel Macron après le rejet par le président d'un gouvernement du Nouveau Front populaire (NFP) dirigé par Lucie Castets, ses opposants internes prennent leur distance et montent au créneau. "J'assume qu'il nous faut reprendre des discussions avec le président de la République. Il nous sera reproché par tous les électeurs, les nôtres et ceux du front républicain de n'avoir pas essayé jusqu'au bout", a ainsi déclaré Hélène Geoffroy lors d'un bureau national du parti, mardi 27 août, selon les informations de France Télévisions.
"Je dis que nous voulons gouverner, plus, nous le devons", a poursuivi la maire de Vaulx-en-Velin (Rhône) après avoir lancé qu'elle n'avait aucune "leçon de gauche à recevoir de LFI. Je ne me laisserai pas intimider par leur terrorisme intellectuel". Par ailleurs, Hélène Geoffroy ne s'associe pas à l'appel à manifester de La France insoumise le 7 septembre. "J'assume de refuser d'appeler à manifester. Je suis maire de Vaulx-en-Velin et je sais le prix qu'il en coûte d'appeler à l'émeute", a martelé l'édile. Sur ce point, elle rejoint la position de la direction du parti.
Gérald Darmanin appelle les socialistes à se montrer "responsables"
Invité sur France 2 mardi matin, Olivier Faure a exclu de se rendre "complice d'une parodie de démocratie" et de jouer "les supplétifs d'une macronie finissante" en participant au deuxième tour des discussions initiées par le chef de l'Etat. "En revanche, nous ne pouvons pas être des supplétifs de La France insoumise", rétorque Hélène Geoffroy.
Dans cette situation politique inédite, le camp présidentiel cherche à rallier les socialistes. Gérald Darmanin les a appelés sur BFMTV et RMC à se montrer "responsables" pour construire une "coalition large", assurant que les macronistes "pourraient se mettre d'accord sur un minimum" avec les socialistes pour "permettre à la France de fonctionner".
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