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Accord conclu entre LFI et EELV pour les législatives : "La marche est très haute pour l'emporter dans ce troisième tour", analyse un politologue

Un accord a été signé entre La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts pour former la "Nouvelle Union populaire écologique et sociale" lors des élections législatives.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Luc Mélenchon, lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai 2022, appelle à l'union de la gauche pour les législatives. (CEDRIC BUFKENS / MAXPPP)

Sans union avec les autres formations politiques, le parti de Jean-Luc Mélenchon serait "en difficulté" car "la marche est très haute pour l'emporter dans ces législatives, dans ce troisième tour", a analysé le politologue Jean Petaux, lundi 2 mai sur franceinfo, après l'accord conclu entre La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts. Selon lui, cet accord "préfigure ce qui peut advenir dans les heures à venir pour le Parti socialiste et le Parti communiste", avec qui les négociations se poursuivent.

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Avec cet accord, qui "garantit des candidatures protégées pour les Verts", sur 100 circonscriptions, les écologistes vont pouvoir "présenter des candidats et obtenir des voix", "ce qui est très important en matière de financements publics", a commenté Jean Petaux. "Les écologistes sont plus récents dans ces alliances et donc plus enclins à accepter un certain nombre de contraintes de La France insoumise", a-t-il résumé, pas convaincu qu'un accord puisse se faire dans les mêmes conditions avec le PS et le PC. "La vraie différence entre ces deux formations, c'est que contrairement à Europe Ecologie-les Verts, le PS et le PC ont de nombreux élus locaux", a-t-il ajouté.

Mais pour Jean Petaux, "ces gauches n'ont pas beaucoup le choix", après l'exemple des législatives de 2017. "L'abstention importante, conjuguée à la poussée considérable de La République en marche qui était toute naissante, a renvoyé la gauche à des groupes parlementaires très faibles", a rappelé le politologue, estimant que "nécessité fait loi". Il a ainsi émis quelques doutes concernant une véritable réconciliation de la gauche, sous réserve que "ce qui a été mis sous le tapis en termes de désaccord ne ressorte pas dans un délai plus ou moins court".

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