Falaise, parodie, envolées lyriques, pessimisme... Voici les clips officiels de campagne des candidats à la présidentielle
Les candidats ont dévoilé, lundi 10 avril, leurs clips officiels de campagne, qui seront diffusés pendant 15 jours à la télévision.
C'est un passage obligé pour tout candidat à la présidentielle. Depuis lundi 10 avril, date du coup d'envoi officiel de la campagne électorale, les clips de Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, François Fillon, Benoît Hamon, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou sont diffusés sur toutes les chaînes de télévision.
Voici les clips en intégralité, traduits en langue des signes :
Le plus "no future" : Nathalie Arthaud
Un fond rouge, quelques images d'illustrations. Le clip de campagne de Nathalie Arthaud est aussi austère que pessimiste. "L'élection présidentielle ne changera pas notre vie, car elle ne changera pas notre condition d'exploités, estime la candidate de Lutte ouvrière. Quelque soit l'élu, il fera la politique dictée par la classe capitaliste." Elle propose à ces électeurs de rejeter "ce jeu truqué" de l'élection présidentielle pour dénoncer "cette société où les bourgeois ont tous les droits et les travailleurs que des obligations".
Le plus "Frexit" : François Asselineau
"Je suis le seul candidat du Frexit." Dans son clip, le candidat de l'UPR détaille son projet de sortie de l'Union européenne. "Les 60 ans écoulés ont prouvé qu'il est impossible de modifier substantiellement les traités européens. Et comme je suis honnête, je ne vous propose pas de les renégocier", argumente-t-il. Il n'oublie pas de montrer les militants qui le soutiennent en glissant quelques images de son rassemblement porte de la Villette à Paris, pour les 10 ans du mouvement, le 25 mars 2017.
Le plus "mon adversaire, c'est le monde de la finance" : Jacques Cheminade
Sans surprise, Jacques Cheminade a choisi d'insister sur sa priorité, la lutte contre la finance. "Tant que notre pays sera sous occupation financière, les promesses resteront des slogans électoraux et nos batailles seront perdues", estime-t-il en préambule, avant d'appeler à la création d'une "banque de la nation" qui cesserait de financer "les mégabanques et les spéculateurs". "Nos dirigeants sont soumis à un adversaire qu'aucun n'a osé affronter. C'est bien sûr la finance sans foi ni loi", lance-t-il, dans un passage qui rappelle le discours du Bourget de François Hollande en 2012.
Le plus "Tour de France" : Nicolas Dupont-Aignan
Des images aériennes de Vézelay, un village de l'Yonne sur une colline, un zoom sur son église, un plan sur le panorama... Le clip de Nicolas Dupont-Aignan commence avec une scène qui rappelle le Tour du France et ses digressions sur le patrimoine de notre pays. "J'aime la France", lance le candidat, avant décliner son programme sur des images de promenades dans les vignes ou sur la plage.
Le plus "plombant" : François Fillon
"Chômage, bureaucratie, matraquage fiscal, dette, pauvreté, insécurité, terrorisme"... Le clip du candidat Les Républicains s'ouvre sur un défilé de ces maux qui frappent le pays, selon lui. "La France ne peut plus continuer à subir sans réagir. Il y a urgence. Il faut sonner la fin des excuses et des constats d'impuissance", tonne François Fillon, avant de détailler ses propositions.
Le plus "Benetton" : Benoît Hamon
Dans son message, le candidat du Parti socialiste met l'accent sur le "futur désirable" qu'il propose et sur la France "métissée, grande, unie". "Je ne serai pas de ceux qui transforment votre colère en haine, qui veulent vous opposer et vous désunir. Cette France-là, ce n'est pas celle que je rencontre tous les jours, assure Benoît Hamon. La France que je rencontre a le sourire de Lucille, de David, de Romane, de Bilal, de Léo, d'Aïssata". Les images sont signées Valérie Donzelli, la réalisatrice de La Guerre est déclarée.
Le plus "noir" : Jean Lassalle
Fond noir, cravate rouge... Le député des Pyrénées-Atlantiques ne s'est pas embarrassé d'artifices au moment de s'adresser aux Français. "Le temps est venu de se rassembler", commence-t-il, avant de détailler ses premières décisions : retrait des troupes françaises, création d'une quatrième armée contre la cybercriminalité, formation des chômeurs ou maintien des services de proximité.
Le plus "bateau" : Marine Le Pen
Marine Le Pen sur une falaise, Marine Le Pen à la plage, Marine Le Pen sur un rocher au bord de l'eau, Marine Le Pen sur un bateau... Le clip de la candidate frontiste se passe en grande partie au bord de la mer, avec des images tournées à Quiberon (Morbihan). "D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours ressenti un attachement viscéral, passionnel à notre pays et à son histoire", déclame-t-elle face à l'océan, avant de feuilleter son album de famille et de discuter dans un café.
Le plus "au pas" : Emmanuel Macron
Au risque d'être un peu trop insistant, le clip d'Emmanuel Macron surjoue avec le nom de son mouvement, En marche !. Sur la forme, on y voit marcher un ouvrier du bâtiment, un agriculteur, une jeune femme, un policier, un médecin ou un étudiant. Sur le fond, il propose de "remettre le travail en marche" pour "mettre la France en marche". "Le 23 avril, votez pour remettre la France en marche", conclut-il.
Le plus "peuple" : Jean-Luc Mélenchon
Pour son clip de campagne, le candidat de la France Insoumise a décidé d'utiliser des images tournées lors de sa marche pour la VIe République, avec un extrait de discours en fond sonore. "Nous sommes la révolution citoyenne toujours recommencée. Nous voici pour proposer la VIe République", clame l'orateur, accompagné par des notes de piano et des ralentis. Point levé, sourire dans la foule, bonnet phrygien... Tout y est. "Quelque soit le problème, la solution est le peuple", estime le candidat, avant de dérouler les principaux points de son programme.
Le plus "travailleur" : Philippe Poutou
La scène rappellera quelques souvenirs aux téléspectateurs d'"On n'est pas couché". Pour son clip officiel de campagne, Philippe Poutou a décidé de parodier son passage, fin février, sur le plateau de l'émission de Laurent Ruquier, marqué par le fou rire d'une chroniqueuse sur la question des licenciements. Une séquence jugée humiliante par certains observateurs. "Je savais pas qu'on pouvait rire de ça", commente sobrement le candidat dans son clip. Avant de conclure : "Votons pour l'un d'entre nous, un travailleur".
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