Sénatoriales : La République en marche ne s'attend pas à une vague présidentielle au palais du Luxembourg
A l'occasion de l'ouverture, lundi, du dépôt de candidature pour le scrutin sénatorial du 24 septembre, franceinfo fait le point sur les ambitions du parti présidentiel pour ce scrutin.
Après la présidentielle et les législatives, place aux élections sénatoriales. Le dépôt de candidatures débute lundi 4 septembre et le scrutin se tiendra dans trois semaines. Si La République en marche ne s'attend pas à révolutionner le Sénat, le parti présidentiel prépare déjà le coup d'après.
Pour LREM, détrôner Gérard Larcher (LR) de la présidence du palais du Luxembourg est une mission impossible. Les marcheurs ont dû se résigner. Le 24 septembre, il faudra renouveler la moitié des sénateurs, soit 170 sièges. Or, avec 142 sortants, la droite est majoritaire au Sénat. Et elle va le rester.
Arithmétique et contexte politique
C'est une question d'arithmétique. La vague aux dernières municipales de 2014 a été bleue. Pour l'élection sénatoriale, seuls les grands électeurs sont appelés aux urnes. Les grands électeurs représentent surtout les mairies. Les jeux sont faits. Même Édouard Philippe, le Premier ministre, le reconnaît en privé : "Les sénatoriales, c'est un sport très particulier".
C'est aussi une question de contexte politique. La suppression annoncée de la taxe d'habitation, la baisse des dotations, la fin de nombreux emplois aidés... Tout cela a singulièrement refroidi les maires et donc, les grands électeurs. Résultat : le groupe La République en marche revoit ses ambitions à la baisse et n'espère pas plus de 50 élus dans la chambre haute du Parlement.
Se préparer à un éventuel congrès
L'enjeu pour le président du groupe LREM au Sénat, l'ancien socialiste François Patriat, est ailleurs. Il veut "créer un intergroupe" suffisamment solide pour assurer une majorité des 3/5e dans le cadre d'un éventuel congrès. Trois parlementaires sur cinq, soit plus d'une centaine de sénateurs à convaincre au sein des autres groupes. "Il faut montrer qu'on progresse, explique une parlementaire LREM, que des gens changent d'étiquette, que la dynamique n'est pas enrayée."
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