Présidentielle : Gérard Larcher "fait campagne" pour François Fillon, en gardant sa "liberté"
Le président du Sénat, invité mardi de franceinfo, a réaffirmé son soutien à François Fillon, déclarant qu'il "l'accompagne dans cette campagne", tout en gardant "sa propre liberté".
Le président Les Républicains (LR) du Sénat et soutien de François Fillon était l'invité de franceinfo mardi 28 mars. Gérard Larcher a réaffirmé son soutien à François Fillon, le candidat à la présidentielle, vainqueur de la primaire de la droite, tout en "gardant sa propre liberté".
François Fillon "peut refaire le terrain"
Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria réalisé pour franceinfo et France Télévisions, si le premier tour avait lieu dimanche prochain, Marine Le Pen serait qualifiée pour le second tour avec 25 % des intentions de vote contre 24% pour Emmanuel Macron. François Fillon serait nettement distancé avec 18% des voix. "Je crois en la victoire de François Fillon", a réagi Gérard Larcher. "Vous m’aviez reçu un mois avant la primaire, il était bien loin dans les sondages", a-t-il rappelé ajoutant, qu'à trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, François Fillon "peut refaire le terrain".
"Ce qui compte aujourd'hui c'est la qualité du projet que porte F.Fillon" affirme Larcher : "nous sommes 'plutôt' rassemblés" #8h30Aphatie pic.twitter.com/IXmQ54p1HB
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Un soutien personnalisé à François Fillon
"Nous sommes derrière François Fillon avec le projet qu’il porte", a souligné le président du Sénat, porte-parole de François Fillon. "Je l'accompagne dans cette campagne, en gardant ma propre liberté", a-t-il toutefois précisé. "Je fais totalement campagne pour François Fillon, avec mes mots, ma personnalité, mon engagement. C'est celui qui présente le seul projet qui peut permettre de redresser notre pays", a ajouté Gérard Larcher. Evoquant la présidentielle, Gérard Larcher a estimé que "François Fillon a fait un choix", celui de continuer le combat politique. "Je l’ai interrogé. Je lui ai demandé s’il était capable de poursuivre la campagne", a précisé le président LR du Sénat. "Il m’a dit que oui".
Les affaires #Fillon affaiblissent sa campagne ? "Il a fait un choix" répond Larcher, qui ne dit pas s'il partage ce "choix" #8h30Aphatie pic.twitter.com/JwBZSgcbYy
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Aucun élément sur le "cabinet noir"
François Fillon a accusé la semaine dernière François Hollande d'être à la tête d'un supposé "cabinet noir" qui serait à l'origine de fuites dans la presse sur ses affaires judiciaires. Le chef de l'Etat a dénoncé en retour des "allégations mensongères". "Je n’ai aucun élément qui me permette de vérifier cette information" et "j’ai des questions", a commenté Gérard Larcher.
Cabinet noir "Je n’ai aucun élément qui me permette de vérifier cette information," répond Larcher qui invoque Saint Thomas #8h30Aphatie pic.twitter.com/uRHvxMLSHE
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"Je ne sais pas si les faits évoqués sont exacts", a-t-il répété. "Ils appellent une enquête. Je partage cette demande". Lundi, six responsables Les Républicains ont saisi le procureur de Paris et le procureur du parquet national financier pour des "infractions" commises selon eux par l'exécutif et relevées par le livre Bienvenue Place Beauvau.
"Dans les morceaux choisis de cet ouvrage, il y a un fait très clair, ce qui arrive à Valérie Pécresse, c’est presque un an après la campagne régionale, à propos de son fils", a-t-il expliqué au sujet de la fuite dans la presse de l'interpellation du fils de la présidente de la région Ile-de-France, en possession de cannabis, épisode raconté dans le livre. "Et la rapidité de l’information de son ancien concurrent, monsieur Bartolone, c’est quand-même une vraie interrogation sur des manières de pratiquer dans la police par exemple", a-t-il poursuivi. Mais "je ne crois qu’aux faits", a-t-il souligné refusant d'alimenter la polémique.
La Guyane, une action rapide réclamée
Interrogé sur la situation en Guyane, où un mouvement de grève générale a été lancé hier, Gérard Larcher a souhaité davantage de rapidité dans la réaction des pouvoirs publics. Une délégation de plusieurs ministres va se rendre en Guyane en fin de semaine. "C'est l'initiative qui était demandée et que j'ai souhaitée. J'ai fait savoir au Premier ministre qu'il me paraît que, peut-être, il fallait aller encore plus vite pour aller à la rencontre des Guyanais", a déclaré Gérard Larcher. "Attention aux tensions", a ajouté le président du Sénat, précisant que "même à la fin d'une législature, il est important que le gouvernement construise une perspective d'avenir pour les habitants".
Par ailleurs, Gérard Larcher a répondu à une chronique diffusée mercredi 22 mars sur la chaîne de télévision franceinfo mettant en doute l'utilité du Sénat. "Une vérité partiale et partielle, qui a fait preuve de malveillance vis à vis d'une institution", a réagi le président du Sénat lors d'une mise au point. "Le Sénat est une institution utile à la démocratie", a-t-il défendu.
Regardez l'intégralité de l'intervention de Gérard Larcher sur franceinfo le mardi 28 mars 2017.
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