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Intrusion violente des partisans de Donald Trump au Capitole : "Une tentative de coup d'Etat minable", selon le journaliste Sylvain Cypel

Le coup de force des fans de Donald Trump mercredi 6 janvier au Capitole "pose un problème, à la fois sur le fonctionnement des institutions américaines et à la fois sur ce qui est en train d'advenir aux Etats-Unis", estime l'ancien correspondant du journal Le Monde aux Etats-Unis.

Article rédigé par franceinfo
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Des supporters de Donald Trump envahissent le Capitole à Washington, mercredi 06 janvier. (SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

L'intrusion violente des partisans de Donald Trump au Capitole mercredi 6 janvier au moment de la certification de l'élection de Joe Biden à l'élection présidentielle aux Etats-Unis était "une tentative de coup d'Etat tellement minable", a affirmé jeudi sur franceinfo le journaliste Sylvain Cypel, spécialiste des Etats-Unis. "A l'évidence, Trump n'avait pas de troupes. Il avait quelques milliers de personnes qui envahissaient le Capitole, mais il n'avait même pas un quarteron de généraux pour organiser une insurrection ou pour faire un coup d'Etat."

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Sylvain Cypel voit dans les évènements du Capitole, "une vraie tentative de modifier le verdict de la démocratie par la force. Ça s'appelle un coup d'Etat, même si ça prenait un aspect totalement minable". Selon lui, "cela pose un problème, à la fois sur le fonctionnement des institutions américaines et à la fois sur ce qui est en train d'advenir aux Etats-Unis".

Le rêve d'une Amérique blanche

Le journaliste constate que "les 75 millions de personnes qui ont voté Trump sont disparates". Il estime "qu'à peu près une moitié d'entre eux, c'est-à-dire un peu moins de 40 millions de personnes, sont de vrais supporteurs de Trump". Ces électeurs estiment que la politique du président sortant "est la seule possible pour sauver l'Amérique". Ils vivent un "sentiment de dépossession" et rêvent "de rétablir la grandeur de l'Amérique", celle "de leur Amérique blanche où on ne nommait pas une Amérindienne ministre d'un gouvernement, où les Noirs se terraient dans leurs ghettos, où les immigrés se taisaient".

Pour Sylvain Cypel, ces partisans ont "la nostalgie de la grandeur de l'Amérique" que Donald Trump "leur promettait de rétablir". Ils pensent que "si lui ne réussit pas à restaurer l'Amérique, alors pour eux, c'est la fin du monde. Alors pour eux, ils ont vraiment perdu". Ces supporters-là "sont beaucoup plus nombreux" que ceux présents au Capitole mercredi, souligne le journaliste.

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