L’image est inédite aux États-Unis : un président qui participe à un piquet de grève. Joe Biden s’est saisi du mégaphone pour s’adresser aux ouvriers. "Wall Street n’a pas construit ce pays. C’est la classe moyenne qui l’a fait", a-t-il déclaré. Dans le Michigan, il est venu soutenir les ouvriers de l’industrie automobile, en grève depuis 12 jours. Le mouvement, historique, touche les trois plus gros constructeurs américains : General Motors, Ford et Stellantis. Une stratégie électoraleLes salariés demandent une augmentation de salaire de 40% sur quatre ans, et le retour de certains avantages liés à la retraite et au coût de la vie, qu’ils avaient abandonnés en 2008. Pour le président américain, apporter son soutien relève aussi de la stratégie électorale selon Larry Sabato, directeur du centre politique de l’université de Virginie. Demain, le 27 septembre, l’adversaire de Joe Biden, Donald Trump, prononcera un discours devant les ouvriers grévistes.