Racisme : de grandes marques américaines font polémique
L’impact de l’affaire George Floyd grandit de jour en jour. Après le déboulonnage de statues de figures coloniales ou esclavagistes, ce sont les visages qui apparaissent sur les produits commerciaux qui sont sur la sellette.
Un majordome noir pour Uncle Ben’s et son riz, une ménagère de couleur toujours avenante pour Aunt Jemina et ses pancakes… Des images que ces marques américaines jugent désormais inappropriées. Aux États-Unis, ces personnages sont issus de figures de l’esclavage. Le majordome d’un maître blanc pour Uncle Ben’s, une esclave en cuisine pour Aunt Jemina, caricaturée lors de spectacles sur les noirs au début du XXe siècle. Au fil du temps, elle avait perdu son fichu, mais le symbole était là.
Le précédent Banania en France
Les manifestations antiracistes ont pesé dans la décision des marques, tout comme la vidéo de la chanteuse américaine Kirby Maurier devenue virale, qui vide le contenu de la célèbre poudre à pancake dans l’évier en signe de protestation. En France, le visage de Uncle Ben’s va aussi disparaître, mais l’héritage historique n’est pas le même et le débat pas aussi passionné. Dans les années 1970, la marque française Banania avait abandonné son slogan "Y’a bon !" Son emblème est devenu un enfant sorti tout droit d’une bande dessinée.
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