Terrorisme : des cellules jihadistes françaises bien implantées

En janvier 2015, la rédaction de Charlie Hebdo était décimée par les frères Kouachi, Amedy Coulibaly tuait une policière à Montrouge puis quatre personnes dans l'Hyper Cacher. En novembre, ce sont des commandos kamikazes qui ont attaqué le Bataclan, plusieurs bars parisiens et le Stade de France. On compte 130 morts et des centaines de blessés. La France est devenue une cible privilégiée des terroristes, le résultat de 15 ans de radicalisation qui ont échappé aux radars de la République.

La filière des Buttes-Chaumont

Pour Mohamed Sifaoui, spécialiste des réseaux jihadistes, ils "ne représentent pas une génération spontanée. C'est au contraire une génération qui est travaillée depuis plusieurs années par ces phénomènes de radicalisation. Les frères Kouachi, qui agissent en 2015, sont repérés en 2004, 2005 comme des gens perméables à l'idée de l'attentat suicide." Dans les années 2000, des filières jihadistes se sont développées en France, comme celle des Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement parisien. Des jeunes des cités s'y sont radicalisés ou autour de l'imam Farid Benyettou. Parmi eux, Cherif Kouachi.