Le KGB, renommé FSB, "a toujours un rôle majeur dans la Russie de Poutine"'
Bernard Lecomte, ancien grand reporter et auteur d’un livre sur l’histoire du KGB, les services secrets soviétiques, est l’invité du 23h de franceinfo, mardi 1er septembre.
Le KGB "n’est pas absent de ce qui se passe en Biélorussie, car le président Loukachenko a fait son service militaire au KGB. Il n’a jamais disparu du pouvoir en Biélorussie. Il est exactement comme du temps de l’URSS", affirme Bernard Lecomte, spécialiste de la Russie.
Le KGB a résisté à la chute de l'URSS
En 1989, Vladimir Poutine, alors au KGB russe, écrivait que ce que faisait le KGB "n’intéressait plus personne". "C’est une date très importante pour comprendre Poutine. En 1989, il était lieutenant-colonel du KGB en poste à Dresde (ex-Allemagne de l’Est). Il avait atteint son rêve. Il voit le mur de Berlin s’effondrer. Son monde, son idéal s’effondre. Il revient à Leningrad et entre au service du maire démocrate", raconte cet ancien grand reporter sur franceinfo, mardi 1er septembre.
"L’Union soviétique, c’était le Parti communiste, l’armée et le KGB. Lorsque l’URSS s’effondre, il ne reste que le KGB avec des dizaines de milliers d’agents formés à la police politique, au renseignement et à l’empoisonnement, leur grande spécialité. Boris Eltsine, le premier président russe, a refait un KGB, le FSB, avec à peu près les mêmes personnes qui a toujours un rôle majeur dans la Russie de Poutine", conclut Bernard Lecomte, auteur du livre KGB.
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