Syrie : "Nous sommes terrifiés" témoigne une habitante de la Ghouta, malgré la trêve réclamée par l'ONU
Selon des témoignages d'habitants de la Ghouta orientale, près de Damas, le régime syrien a continué samedi soir de bombarder le dernier fief rebelle, malgré la résolution votée par l'ONU.
Malgré la résolution votée par l'ONU, samedi 24 février, demandant un cessez-le-feu, des habitants de la Ghouta orientale, près de Damas (Syrie), le régime de Bachar al-Assad a continué, en soirée, de frapper le dernier fief rebelle où les conditions humanitaires sont critiques.
Les armes ne se sont pas tues
Samedi soir, plus de trois heures après la résolution votée à l'ONU, les bombardements se poursuivaient dans le dernier bastion rebelle de la banlieue de Damas. Shams, une mère de famille de 34 ans contactée depuis Beyrouth par WhatsApp indique qu'elle n’a pas quitté l’abri dans lequel elle se cache depuis 48 heures avec ses deux enfants. "Nous sommes terrifiés", clame cette habitante de la Ghouta.
Les raids continuent. Au moment même où je vous parle, les avions sont toujours dans le ciel. Ils frappent très fort
Shams, une habitante de la Ghouta, aux portes de Damasà franceinfo
La trêve votée par l’ONU soulève peu d’espoir parmi les 400 000 habitants qui, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, vivraient toujours dans l’ancien poumon vert de la capitale syrienne. Par message audio, Wassim al-Khalib, un journaliste présent sur place, redoute que la situation s'aggrave.
Un cessez-le-feu n’est pas suffisant. Il ne sera que temporaire et on le sait, le régime recommencera à cibler les civils.
Wassim al-Khalib, un journaliste présent dans la Ghouta orientaleà franceinfo
Dans la Ghouta orientale, beaucoup craignent la reproduction du scénario de la bataille d’Alep, une ville reprise par le régime fin 2016, à l’issue de raids intensifs et d’un siège asphyxiant. Le quotidien loyaliste Al-Watan l’a déjà annoncé : les frappes ne seraient qu’un prélude à une opération d’envergure au sol.
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