Syrie : le Conseil de sécurité de l'ONU "réclame" à l'unanimité un cessez-le-feu de trente jours
Ce cessez-le-feu doit "permettre la livraison régulière d'aide humanitaire, de services et l'évacuation médicale des malades et blessés les plus graves".
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité, samedi 24 février, une résolution demandant un cessez-le-feu humanitaire en Syrie. Le texte adopté, maintes fois amendé, "réclame que toutes les parties cessent les hostilités sans délai, pour au moins 30 jours consécutifs". L'objectif est "de permettre la livraison régulière d'aide humanitaire, de services et l'évacuation médicale des malades et blessés les plus graves".
Des exclusions au cessez-le-feu pour les combats contre les groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Al-Qaïda sont prévues. A la demande de Moscou, elles intègrent aussi "d'autres individus, groupes, entités, associés avec Al-Qaïda et l'EI, ainsi que d'autres groupes terroristes désignés par le Conseil de sécurité". Ces exclusions peuvent donner lieu à des interprétations contradictoires, Damas qualifiant de "terroristes" les rebelles soutenus par l'Occident, ont noté des observateurs. Le respect du cessez-le-feu risque par conséquent d'être aléatoire.
Par ailleurs, la résolution "appelle à la levée immédiate des sièges de zones habitées dont la Ghouta orientale, Yarmouk, Foua et Kefraya". Quelque 500 civils ont été tués en sept jours de raids du régime sur la Ghouta orientale, selon les estimations communiquées samedi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La Conseil de sécurité a prévu de se réunir à nouveau dans quinze jours pour voir si le cessez-le-feu était bien appliqué.
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