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Attaque chimique en Syrie : la Russie pose un 8e veto à l'ONU

La résolution proposée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni visait à répondre à l'attaque présumée avec des agents neurotoxiques dans la localité syrienne de Khan Cheikhoun le 4 avril, qui a fait 87 morts dont 31 enfants.

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La Russie et la Chine utilisant leur veto, le 28 février 2017, pour bloquer une résolution des Nations unies visant à sanctionner l'utiisation d'armes chimiques en Syrie.  (ONU / AFP)

C'était attendu. La Russie a posé mercredi 12 avril son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité demandant une enquête internationale sur l'attaque chimique présumée en Syrie imputée au régime de Bachar al-Assad. Il s'agit du huitième veto de la Russie au Conseil de sécurité destiné à protéger son allié syrien.

Cette résolution proposée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni visait à répondre à l'attaque présumée avec des agents neurotoxiques dans la localité syrienne de Khan Cheikhoun le 4 avril, qui a fait 87 morts dont 31 enfants.

"La Russie prend une lourde responsabilité", dénonce Hollande

La résolution devait apporter le soutien du Conseil de sécurité aux enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Le texte exigeait notamment que les autorités syriennes fournissent les détails des activités militaires de l'armée syrienne le jour de l'attaque ainsi que les noms des commandants des escadrons aériens, et donnent aux enquêteurs un accès aux bases aériennes.

Dans un communiqué, François Hollande a estimé que la la Russie avait pris "une lourde responsabilité" en opposant son veto. "C'est la huitième fois que la Russie choisit de s'opposer ainsi à la majorité du Conseil", a déploré le chef de l'Etat soulignant que "la France n'avait ménagé aucun effort, y compris vis-à-vis de la Russie, pour réunir un consensus sur ce texte".

De son côté, la Grande-Bretagne s'est dite "consternée" par ce veto. "La Russie a choisi le mauvais camp", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, dans un communiqué publié à Londres.

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