Guerre entre Israël et le Hamas : le secteur du bâtiment à l'arrêt en Israël, "un énorme problème pour l'économie"
Devant une énorme tour de 26 étages en construction, au centre de Tel-Aviv, Maxime Benchimon, le responsable sécurité du site, explique qu'il a bien du mal à trouver de la main-d'œuvre : "Les ouvriers palestiniens, qui avaient une permission pour rentrer en Israël, ne l’ont plus à cause de la guerre. On avait des liens amicaux, tout allait bien, mais depuis le 7 octobre, ils ne peuvent plus venir. Nous les avons remplacés par des ouvriers russes, moldaves, chinois, et toutes sortes d’étrangers."
"En fait les grands perdants, ce sont eux, parce que ce travail était leur moyen de subsistance. Ça fait mal au cœur, ils ont des familles et des enfants à nourrir."
Maxime Benchimon, responsable sécurité dans le bâtimentà franceinfo
Avant le 7 octobre, près d'un ouvrier du bâtiment sur trois était Palestinien : environ 80 000 venaient de Cisjordanie et 3 400 de la bande de Gaza.
Une fracture durable avec les Palestiniens
L'autre perdant, c'est l'économie israélienne : 70% des chantiers dans le pays sont à l'arrêt. Depuis le 7 octobre, le monde a les yeux rivés sur le sort des otages et sur les combats dans la bande de Gaza. "C'est un énorme problème pour l'économie israélienne !", développe Shaï Powzner, représentant des constructeurs et industriels du bâtiment en Israël. "Avec un peu de chance, dans trois mois, nous allons être capable de ramener beaucoup plus de main-d'œuvre."
"Israël est en train de négocier un accord avec l'Inde et d'autres pays, pour faire en sorte que des ouvriers puissent venir. Le but, c'est de trouver une solution pour les semaines et les mois à venir."
Shaï Powzner, représentant des constructeurs et industriels du bâtiment en Israëlà franceinfo
Les professionnels du secteur s'attendent donc à se passer pendant des mois, voire des années, de leurs voisins, signe d'une fracture durable avec les Palestiniens.
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