: Reportage "Il faut qu'on pèse de tout notre poids pour les ramener tous" : en Israël, l'inquiétude des familles des otages restants
Le 7 octobre, Orgat a perdu sa mère dans l’attaque du kibboutz Be’eri. Son père a survécu en se cachant, mais sa sœur Carmel et sa belle-sœur Yarden ont été prises en otages. Il y a trois jours, à la faveur du cessez-le-feu, seule Yarden a été libérée. "On espérait que Carmel serait aussi dans la liste, on espérait que les libérations continueraient un jour ou deux de plus, explique-t-il, et on est très inquiets à l’idée que Carmel et les autres otages à Gaza puissent être victimes des bombes israéliennes ou de tout le mal que le Hamas pourrait leur faire."
Car les combats ont repris entre Israël et le Hamas après la trêve de six jours, qui a permis la libération de prisonniers des deux camps. Mais 137 otages restent encore aux mains du Hamas. Leurs proches, comme Orgat, craignent qu'ils soient lentement oubliés, voire sacrifiés par Israël, qui poursuit sa lutte contre le Hamas.
"Il faut qu’on pèse de tout notre poids pour une solution qui permettra de les ramener tous. Peu importe comment on va faire, à quel prix. Est-ce que ce sera pendant des combats ou grâce à un nouveau cessez-le-feu ? On n’est pas fermés sur les moyens, il faut juste qu’on y arrive !"
Orgat, dont la sœur est encore otage du Hamasà franceinfo
C'est pour cela qu'Orgat continue à se mobiliser : il sera samedi soir sur la "place des otages" de Tel-Aviv, pour le grand rassemblement qui a lieu chaque fin de semaine. Le dernier avait réuni près de 100 000 personnes.
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