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Guerre Israël-Hamas : "C'est à nouveau l'enfer dans la bande de Gaza", raconte le vice-président de Médecins du monde

Avec la fin de la trêve et la reprise des combats dans la bande de Gaza, Jean-François Corty craint "un carnage annoncé et une dynamique de famine qui se réactive" dans l'enclave palestinienne.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
De la fumée s'éleve au-dessus de la bande de Gaza après des bombardements sur l'enclave palestinienne, le 2 décembre 2023. (JACK GUEZ / AFP)

"C'est à nouveau l'enfer dans la bande de Gaza", raconte samedi 2 décembre Jean-François Corty, vice-président de Médecins du monde sur franceinfo. Les combats, et notamment les bombardements, ont repris dans l'enclave palestinienne pour la deuxième journée consécutive depuis l'expiration de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. "Les équipes qui commençaient à se réorganiser sont à nouveau dans la panique et sans issue", explique Jean-François Corty à propos des humanitaires sur place.

Pendant la trêve, Jean-François Corty explique que Médecins du monde "était en train de faire rentrer un fret de six tonnes de médicaments pour couvrir les besoins de 20 000 personnes sur trois mois et ce fret on ne sait pas où il est aujourd'hui". Il explique qu'il y a "quelques centaines de camions qui sont rentrés, probablement 200 à 300 sur cette trêve. Il en faudrait 500 à 600 par jour" ajoutant qu'en six jours, "la plupart de l'aide qui est rentrée n'a pas pu toucher tous les bénéficiaires".

Un cessez-le-feu "absolument nécessaire"

Avec ces nouveaux bombardements, il craint "un carnage annoncé et une dynamique de famine qui se réactive" et appelle à un cessez-le-feu "absolument nécessaire". Malgré tout, il le concède, "l'hypothèse d'un cessez-le-feu est effectivement loin. Mais on va continuer, les associations humanitaires, de nombreux Etats dans le monde revendiquent cette nécessité ultime".

Jean-François Corty a également réagit à l'annonce de Médecins sans frontières qui a pointé, vendredi, la responsabilité de l'armée israélienne dans des tirs qui auraient fait deux morts le 18 novembre à Gaza, dans un convoi de l'ONG. Il explique que Médecins du monde a aussi "perdu un médecin il y a plus de 15  jours qui est mort sous les bombes avec toute sa famille". Au total, "c'est plus de 100 personnes qui sont mortes" appartenant aux Nations unies.

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