Bombardement à Rafah : "Il faut un cessez-le-feu", exhorte le vice-président de Médecins du monde, qui juge la situation "insupportable"
L'armée israélienne poursuit ses bombardements à Rafah, dans la bande de Gaza, dimanche 26 mai. Les bombardements de Tsahal n'ont pas cessé dans cette ville du sud de l'enclave, située à proximité de la frontière avec l’Égypte.
Un million de Gazaouis y avaient trouvé refuge après qu'Israël a ordonné l'évacuation du nord du pays. "On a une trentaine de médecins, de soignants, de logisticiens qui ont dû se déplacer à cause des opérations israéliennes à Rafah. L'histoire se répète depuis sept mois. Vous avez des populations que l'on déplace à plusieurs reprises. Pour rappel, c’est environ 2,2 millions de personnes sur la bande de Gaza. Plus des trois quarts ont été déplacés du fait de la guerre", indique Jean-François Corty, vice-président de Médecins du monde.
"Pas de lieu sûr"
En vue d'une offensive terrestre annoncée sur Rafah par Israël, des milliers de Gazaouis ont de nouveau été contraints de fuir. Malgré tout, ils ne sont toujours pas épargnés par les frappes d’Israël. "Vous avez environ un million de personnes depuis 15 jours qui se sont déplacés dans les zones dites sécurisées. Mais il n’y a pas de lieu sûr et il n'y a pas de zone sécurisée depuis les attaques du Hamas. On sait qu’il y a 30 % de mortalité dans le Sud. La situation est dramatique", ajoute le vice-président de l’ONG.
Médecins du monde exhorte également la communauté internationale, "notamment les Américains, les Européens [et] la France" à soutenir les institutions comme la cour internationale de justice qui "essayent d’humaniser la guerre" et "mettent en avant le fait que chaque vie se vaut". "Il faut un cessez-le-feu", insiste Jean-François Corty, qui décrit la situation comme "insupportable".
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