Cet article date de plus de deux ans.

Vidéo Iran : "Nous sommes face à un régime capable de massacrer 40 millions d'Iraniens"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Manon Mella
Radio France

81 jours après la mort de la jeune Mahsa Amini, le mouvement de contestation se poursuit en Iran malgré une répression toujours plus sanglante. Pour éviter un "massacre", Mahnaz Shirali, sociologue spécialiste de l’Iran, en appelle à l'aide de la communauté internationale. Elle était l'invitée du Talk sur la chaîne Twitch de franceinfo. 

Cela fait 81 jours que la jeune Mahsa Amini est morte en Iran, après avoir été arrêtée par la décriée police des mœurs qui lui reprochait d’avoir mal mis son voile. Depuis, le mouvement de contestation se poursuit. Un appel à la grève générale a même été lancé lundi 5 décembre pendant trois jours.

Les manifestations continuent malgré la répression du régime. "Les Iraniens n'ont plus peur de rien parce que leur vie est devenue un enfer", lance Mahnaz Shirali, sociologue et politologue spécialiste de l’Iran, invitée du Talk franceinfo sur Twitch avec Christian Chesnot, journaliste à la Rédaction internationale de Radio France, spécialiste du Moyen-Orient.

REPLAY - Iran : le régime peut-il tomber ?

"La communauté internationale doit faire quelque chose"

Pour Mahnaz Shirali, sociologue et politologue spécialiste de l’Iran, "nous sommes face à un régime qui est parfaitement capable de massacrer 40 millions d'Iraniens". Elle en appelle à l'aide de la communauté internationale : "Les Iraniens, mains nus, ne peuvent pas faire face à ce régime qui est armé jusqu'aux dents, et bientôt armé de la bombe atomique. Pour garantir sa survie, le régime est capable de massacrer les Iraniens", alerte Mahnaz Shirali. "La communauté internationale doit faire quelque chose", conclut-elle. 

Les autorités iraniennes ont pour la première fois fait état de la mort de plus 300 personnes dans les manifestations qui secouent le pays depuis le mois de septembre. Un chiffre sous-estimé selon les ONG qui estiment par ailleurs que 60 enfants ont perdu la vie. À cela s’ajoutent les blessés, les arrestations et les exécutions. Mardi 6 décembre, cinq personnes ont été condamnées à mort pour le meurtre d'un paramilitaire lors des manifestations. Le motif évoqué : "corruption sur terre".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.