La France accorde un visa au cousin de Mahsa Amini, menacé de mort par l'Iran
Erfan Mortezai, le cousin de Mahsa Amini morte il y a quatre mois en Iran, est arrivé samedi 4 février à Paris, après avoir obtenu un visa pour venir en France, selon les informations de la rédaction internationale de Radio France. "Je suis profondément touché de voir qu'il y a des personnes qui sont sensibles à mon sort, a-t-il déclaré au micro de RFI. Je suis rassuré de pouvoir aller dans un endroit où je me sens en sécurité. Je me sens vraiment soulagé".
Le décès en septembre de sa cousine, une jeune Kurde iranienne de 22 ans, morte après avoir passé trois jours dans le coma à la suite de son arrestation par la police des moeurs pour "port de vêtements inappropriés", elle portait mal son voile, selon eux, avait déclenché un important mouvement de contestation en Iran.
Son cousin, un activiste kurde de 34 ans retranché en Irak depuis un an, affirme être menacé de mort par le régime et a demandé aux pays européens de l’accueillir. "Ici, je ne me sens pas en sécurité", avait-il déclaré à un journaliste de RFI Erfan. Il affirmait ne pas pouvoir sortir du camp du comité des révolutionnaires du Kurdistan iranien (Komala). "Il n’y a que mes amis pour me protéger".
"Ce voyage sauve ma vie"
Erfan Mortezai est prêt à riposter si on l'attaque. "Comme j’ai parlé à des médias étrangers, j’ai reçu des messages selon lesquels si je sortais de ce camp, je serais au moins kidnappé et ramené en Iran. Ou alors, je serais directement assassiné. C’est ce qui est arrivé à l’un de mes amis. Ces trois derniers jours, surtout, j’ai reçu des messages Instagram me disant qu’on me cherchait et qu’on me ramènerait en Iran."
Il a donc demandé à l’Europe de l'accueillir. "Je décide d’appeler l’Europe à l’aide. Non seulement pour que je puisse être en sécurité, mais aussi pour que je puisse poursuivre mon combat pour mon peuple." Erfan Mortezai va faire une demande d'asile. "Après cinq mois de lutte, d'interview avec des médias du monde entier, j'ai maintenant l'espoir d'être en sécurité pour continuer mon combat militant en France. Ce voyage sauve ma vie mais en plus je vais pouvoir me battre contre le régime islamique de Téhéran. C'est maintenant que commence réellement mon combat. J'espère que très bientôt nous pourrons fêter la libération de l'Iran."
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