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Reportage Guerre en Ukraine : "Ca tape de tous les côtés", s'inquiètent des habitants libérés mais toujours sous la menace de l'artillerie russe

Certains villages ukrainiens libérés, il y a quelques semaines lors de l'offensive menée par Kiev, sont toujours sous la menace russe. Si la ligne de front a été repoussée, les civils sont toujours à portée de l'artillerie de Moscou.
Article rédigé par Omar Ouahmane, Gilles Gallinaro
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Libéré par les forces de Kiev, il y a seulement quatre mois, le village de Zarichne, près de la ligne de front, vit sous la menace de l'artillerie. (BULENT KILIC / AFP)

Le bruit des explosions et des obus qui survolent la zone rythment les minutes qui passent ici. Le village de Zarichne, près de Lyman, dans l'est de l'Ukraine a été libéré des forces russes, il y a bientôt quatre mois. Mais le danger n'a jamais disparu. La ville, qui se trouve à quelques kilomètres du front dans la région du Donbass, reste toujours et encore sous les tirs d'artillerie.

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Sur place, Petro, un jeune Ukrainien, n'a jamais quitté son village. Même si les vitres de maison où il vit avec son épouse ont été soufflées par un missile russe, tombé à quelques mètres du domicile. Il confie, encore sous le choc : "Ce matin, c'était chaud, ça tape de tous les côtés. Dans ma rue, il ne reste plus que sept personnes, seulement trois familles. Les gens sont partis et ne reviendront pas, car tout est détruit", soupire-t-il au micro de franceinfo.

Rester terré dans les abris

Comme dans certains oblasts, ces unités administratives régionales, proches du front, les rares civils encore présents vivent le plus clair de leur temps terrés dans leur cave. Comme Irina, qui ne peut sortir que quelques minutes de son abri chaque jour. "Il ne faut pas rester, car ça frappe, explique la jeune femme. Il y a des éclats d'obus partout. Regardez, celui-ci est encore chaud...", indique-t-elle, en montrant du doigt l'engin militaire.

Point commun de tous ces habitants, comme Irina : ils ne peuvent pas fuir les combats. "Allez vous-en ! Je ne peux pas partir. Je n'ai pas le choix, je n'ai malheureusement pas les moyens de fuir et d'aller vivre ailleurs. Le village n'est pas loin du front, c'est pourquoi il faut que vous partiez...", conseille-t-elle, sous le sifflement des armes au loin. Les habitants espéraient le retour à une vie normale après le départ des soldats russes, ils vivent désormais constamment sous le feu.

Reportage dans le village de Zarichne, près de Lyman, par Omar Ouahmane et Gilles Gallinaro

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