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Burkina Faso : "Il s'agit d'une crise interne, la France n'est pas partie prenante", déclare Catherine Colonna

Après la démission, ce dimanche 2 octobre, du chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, la ministre des Affaires étrangères française demande la fin des violences notamment contre l'ambassade et des entreprises françaises.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna lors d'une conférence de presse à Niamey, au Niger, le 15 juillet 2022. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Il faut que les violences cessent", a réagi dimanche 2 octobre Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, dans une interview accordée à la rédaction internationale de Radio France, alors que le chef de la junte au pouvoir, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a finalement accepté de démissionner après deux jours de tensions marquées par des manifestations anti-françaises.

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La ministre rappelle que des "incidents graves et intolérables" ont visé l'ambassade française ainsi que certaines entreprises françaises. "Nous constatons qu'un certain nombre de fausses informations circulent. Elles ont pu entraîner des mouvements tendant à considérer que la France était mêlée à la crise politique interne que vit le Burkina Faso : il n'en est rien", explique Catherine Colonna, assurant que "la France n'est pas partie prenante à ces événements".

Les ressortissants français appelés à rester chez eux

Concernant la démission du lieutenant-colonel Damiba, la cheffe de la diplomatie française tient à démentir formellement le fait que la France aurait pu être en contact avec le chef de la junte : "À aucun moment monsieur Damiba ne s'est trouvé à l'ambassade ou auprès de militaires français. Ce sont des informations diffusées sans doute de façon malveillante".

Elle rappelle toutefois que des "contacts" ont lieu mais seulement pour "assurer la sécurité" des français sur place. Des consignes ont d'ailleurs été données par l'ambassade, invitant les ressortissants français à rester chez eux et à faire preuve de la "plus grande vigilance".

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