Explosion des tarifs des VTC, pénurie de produits frais… L'effet boule de neige de la vague de froid en Ile-de-France
Les autorités ont maintenu leur appel à la vigilance dans la région en raison de brutales baisses de température, jusqu'à -12°C, qui font craindre de nouvelles perturbations liées au verglas.
La neige qui est tombée sur l'Ile-de-France fait tourner la région au ralenti depuis mardi soir. Les huit départements franciliens restent placés en vigilance orange neige et verglas jeudi 8 février. Les autorités ont quant à elles maintenu leur appel à la vigilance dans la région en raison de brutales baisses de température, jusqu'à -12°C. En attendant, ces conditions météo, plutôt rares en Ile-de-France, ont déjà eu de nombreuses conséquences.
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Le prix des courses Uber a explosé
Les difficultés de circulation dans la région ont fait s'envoler les prix de l'application de VTC Uber. Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs se sont indignés du prix des courses, multiplié parfois par 4 ou 5. Par exemple, vers 22 heures, alors que la circulation des RER, des tramways et des bus RATP était perturbée ou interrompue, il fallait compter plus de 100 euros pour aller de Denfert-Rochereau, dans le 14e arrondissement, à l'aéroport d'Orly.
Une hausse des prix justifiée par l'algorithme de l'application : plus la demande est forte, plus la facture de la course est élevée. L'entreprise justifie cette "tarification dynamique" par le fait que peu de chauffeurs étaient disponibles mardi soir.
La livraison de courrier et colis a été retardée
Le décret de la préfecture d'Ile-de-France interdisant dès 14 heures, mardi, la circulation sur les principaux axes autoroutiers des véhicules de plus de 7,5 tonnes a mis en difficulté les camions de La Poste, chargés de répartir le courrier dans des centres de tri. "Les lettres et les paquets n'ayant pu être acheminés à ces centres de tri, le courrier n'a pas pu être distribué ce mercredi", expliquent Les Echos.
Même galère chez les sociétés DHL, Fedex ou UPS : "Faute de pouvoir utiliser des poids lourds, nous ne pouvons évacuer que très progressivement les matériels reçus", a indiqué un responsable de DHL, cité par le quotidien économique, lequel signale que l'entreprise a tenté de limiter les retards en utilisant des véhicules utilitaires légers. "Par ailleurs, nos clients en France tournent au ralenti, et nous donnent assez peu de colis à expédier. Cela nous permet de nous concentrer sur les flux sortants", a ajouté l'entreprise.
Des commerces n'ont pas été livrés
Dans la moitié nord de la France, des entreprises et des petits commerces ont vu "leurs affaires tourner au ralenti ces derniers jours", rapporte BFMTV. La raison : une décision préfectorale qui a empêché les camions de les livrer depuis le marché de Rungis (Val-de-Marne). Des épiciers, et même des supermarchés, se sont retrouvés en attente de produits pour remplir leurs étals. "Je suis en manque de réassort de fruits et légumes, surgelés et épicerie. Cela va devenir problématique", s'inquiète dans Le Figaro la directrice d'un Intermarché parisien.
A Paris, certains marchés manquaient notamment de produits frais, alors que les commerçants étaient quant à eux moins nombreux, rapporte le quotidien. Cité par le journal, Stéphane Layani, président de la Semmaris, le gestionnaire du marché de Rungis, précise : "Nous fonctionnons de plus en plus en flux tendu. Si cet épisode de froid et neige dure plus de trois jours, cela deviendra problématique."
La livraison de repas s'est mise au ralenti
Les gourmands qui utilisent les applications de livraison de repas à domicile ou au bureau ont également souvent dû renoncer à utiliser ces services. Si BFM assure que certains restaurants acceptaient de livrer, mercredi, Les Echos rappellent que de nombreuses applications ont ralenti leurs services en Ile-de-France, afin de ne pas mettre en danger leurs coursiers.
Le prix des légumes risque de grimper
Le froid complique également l'extraction de terre des légumes, ce qui risque d'avoir des conséquences sur les prix. "Avec un froid intense durable, on va voir le kilo de poireaux passer de 2,40 à 5,90 euros en fin de semaine", a expliqué un commerçant cité par Le Figaro.
Les entorses et fractures augmentent
Qui dit neige, dit sols glissants, chutes, plâtres et béquilles. "Il y a clairement plus de traumatismes, a expliqué mercredi sur franceinfo Philippe Juvin, chef des urgences à l'hôpital parisien Georges-Pompidou. Ils ne sont pas forcément très sévères, mais il y a plus d'entorses, de fractures du poignet, de la clavicule. Les gens glissent sur les trottoirs et se réceptionnent mal. Ça fait un peu plus de monde aux urgences pour la traumatologie. Globalement, nous nous en sortons." En cas de chute, il invite les blessés à composer le 15, afin d'être renseignés par un médecin sur la pertinence ou non de se rendre aux urgences.
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