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Neige à Paris : "Les gens glissent sur les trottoirs et ça fait un peu plus de monde aux urgences pour la traumatologie"

Le nombre de personnes admises aux urgences après avoir "glissé sur les trottoirs" enneigés augmente, a estimé, mercredi sur franceinfo, Philippe Juvin, médecin urgentiste à l'hôpital Georges Pompidou de Paris.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Un homme a glissé sur la neige et est tombé quartier Montmartre à Paris, le 7 février 2018. (AFP)

Avec l'épisode de neige et de verglas qui traverse une partie de la France depuis mardi, le nombre de personnes prises en charge aux urgences pour des traumatismes est en hausse. "Les gens glissent sur les trottoirs et se réceptionnent mal", a expliqué mercredi 7 février sur franceinfo Philippe Juvin, chef des urgences à l'hôpital Georges Pompidou à Paris. 

franceinfo : Avez-vous constaté plus d'activité en raison de cet épisode de neige ?

Philippe Juvin : Il y a clairement plus de traumatismes. Ils ne sont pas forcément très sévères, mais il y a plus d'entorses, de fractures du poignet, de la clavicule. Les gens glissent sur les trottoirs et se réceptionnent mal. Ça fait un peu plus de monde aux urgences pour la traumatologie. Globalement, nous nous en sortons.

Que dites-vous à ceux qui ne peuvent pas se déplacer aux urgences, compte tenu de la météo ?

Je les invite à faire le 15. On tombe sur un médecin qui est apte à vous donner des conseils, à juger de la pertinence d'aller ou non aux urgences. Ça permet de mieux réguler les choses. J'invite aussi les gens à se préoccuper des personnes seules, notamment les personnes âgées, qui ne sont pas sorties compte tenu de la neige, et qui ont peut-être besoin d'un coup de main. Il faut aussi faire attention à bien se couvrir. On a quelques cas d'hypothermie, de gens qui sortent d'une manière un peu téméraire, non couverts.

A cause des difficultés pour se déplacer, y-a-t-il beaucoup de personnel absent dans votre hôpital ?

Il est vrai qu'il y a eu quelques cas d'absentéisme, qu'il a fallu pallier. Une des inquiétudes que nous avons, c'est que la vague semble devoir continuer. Si ça dure 48 heures, plus d'agents ne pourront pas venir travailler. Dans ces cas-là, c'est le système D. On essaie de se répartir le travail entre les présents. Et puis, on passe un coup de fil à ceux qui habitent le plus près et on leur propose de travailler un jour de plus.

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