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Meurtre de Mireille Knoll : l'affaire Sarah Halimi "a peut-être pu inciter" la justice à retenir le caractère antisémite, selon l'avocat d'un des deux suspects

Deux hommes sont mis en examen après le meurtre de cette femme de confession juive de 85 ans. Ils nient formellement le caractère antisémite de leur acte.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Un badge avec la photo de Mireille Knoll, accroché devant son domicile parisien, le 28 mars 2018. (AFP)

Dix jours après le meurtre de Mireille Knoll, l'avocat de l'un des deux meurtriers présumés prend la parole pour la première fois, sur franceinfo mercredi 4 avril. Selon Karim Laouafi, "le précédent Sarah Halimi a peut-être pu inciter les juges à ouvrir une information pour homicide volontaire à caractère antisémite". Son client, Alex, âgé de 21 ans, et l'autre suspect ont été mis en examen pour homicide volontaire en raison de "l'appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion".

Sarah Halimi avait été rouée de coups, son meurtrier accompagnant ses gestes des cris de "Allahou akbar", d'insultes et de versets du Coran. Mireille Knoll avait, quant à elle, été retrouvée poignardée dans son appartement incendié, vendredi 23 mars, à Paris.

Mon client a entendu l'autre mis en examen crier 'Allahou akbar'. Là où cela me dérange, c'est qu'on ne peut pas dire que le 'Allahou akbar laisse présumer le caractère antisémite de l'acte qui le suit

Karim Laouafi

à franceinfo

Alex affirme que l'autre suspect, Yassin, 28 ans, voisin de Mireille Knoll depuis l'enfance, a reproché aux juifs d'"avoir des moyens financiers et une bonne situation" avant de poignarder l'octogénaire sur son lit médicalisé en criant "Allahou akbar". Les deux hommes s'accusent mutuellement du meurtre et nient tout caractère antisémite. Ils doivent prochainement être entendus par les magistrats.  

Mercredi dernier, des milliers de personnes ont marché dans plusieurs villes de France en mémoire de l'octogénaire et Emmanuel Macron a assisté aux obsèques religieuses de l'octogénaire à Bagneux (Hauts-de-Seine). Elle a été "assassinée parce qu'elle était juive", avait déclaré le chef de l'État quelques heures auparavant, lors de l'hommage national au colonel Arnaud Beltrame aux Invalides.

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