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Recherche suspecte sur le web, téléphone repéré... Pourquoi Nordahl Lelandais est interrogé sur la disparition d'un militaire

Déjà mis en examen pour meurtre et enlèvement, le principal suspect dans l'affaire Maëlys a été interrogé par les gendarmes à propos d'une autre disparition suspecte. Franceinfo fait le point sur les éléments qui ont conduit les magistrats à le placer en garde à vue.

Article rédigé par franceinfo - Hugo Cailloux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Des gendarmes inspectent le centre-ville de Chambéry (Savoie) avec un chien spécialisé, le 18 avril 2017, à la recherche de traces du militaire Arthur Noyer. (MAXPPP)

Nordahl Lelandais est entendu dans deux affaires de disparition. Déjà mis en examen pour le meurtre et l'enlèvement de la petite Maëlys, cet ancien militaire a été placé en garde à vue et interrogé, lundi 18 décembre, dans le cadre de la disparition d'un militaire de 23 ans, Arthur Noyer. Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures, mardi 19 décembre, confirme une source proche de l'enquête à franceinfo.

Jusqu'à lundi, rien ne laissait présupposer d'un lien entre les deux affaires, à part peut-être la proximité (environ 30 km) entre Chambéry, en Savoie, et Pont-de-Beauvoisin, en Isère, où ont eu lieu les faits. D'un côté, une petite fille de 9 ans, Maëlys, qui disparaît lors d'un mariage, dans la nuit du 26 au 27 août ; de l'autre, un militaire de 23 ans au moment de sa disparition, Arthur Noyer, qui ne donne plus de signe de vie après une soirée en boîte de nuit, le 12 avril. Franceinfo revient sur les éléments qui intriguent les enquêteurs dans cette nouvelle affaire.

Son téléphone a "borné" au même endroit

Les enquêteurs ont découvert qu'un téléphone de Nordahl Lelandais a été localisé au même endroit que celui d'Arthur Noyer au moment de sa disparition, dans la nuit du 11 au 12 avril. Selon une source proche du dossier citée par France 2, les deux portables se sont même déplacés ensembles. Ce soir-là, Arthur Noyer se rend avec des amis dans une boîte de nuit du quartier Curial, à Chambéry (Isère). Pendant la fête, il perd son portable. La police nationale, prévenue, intervient et son mobile lui est restitué, explique Le Dauphiné libéré, sans plus de précisions sur l'origine de cette perte.

Plus tard dans la nuit, Arthur Noyer quitte ses amis pour rentrer chez lui. "Comme il était de garde le lendemain, il a dû vouloir rentrer plus tôt, suppose son père, Didier Noyer, dans Le DauphinéEt comme ils étaient venus avec la voiture de son collègue, il a dû vouloir rentrer en stop." Militaire de profession, il est attendu au petit matin, à 8 heures, au 13e bataillon de chasseurs alpins, situé à 6 km de Chambéry. Vers 4 heures du matin, il est aperçu à pieds, faisant du stop, par un patron de bar. "Il marchait le long de la route et n’avait plus de veste", décrit-il, interrogé par Le Dauphiné.

Le téléphone de Nordahl Lelandais "borne" cette nuit-là dans le même quartier, dans le centre-ville de Chambéry, ajoute Le Parisien. Les enquêteurs tentent d'en savoir plus sur l'agenda de Nordahl Lelandais.

C'était un habitué de la discothèque

La présence de Nordahl Lelandais dans la nuit du 11 au 12 avril dans la boîte de nuit où Arthur Noyer a passé sa dernière soirée est attestée par les enquêteurs. Outre la localisation par les antennes relais téléphoniques, un témoin affirme l'avoir vu dans l'établissement ce soir-là, rapporte Le Parisien. Selon une de ses ex-petites amies, Nordahl Lelandais y avait ses habitudes, révèle encore le quotidien francilien. "Il va devoir entre autres s'expliquer sur son emploi du temps et sa présence à Chambéry", confie au Parisien une source proche du dossier.

Il a cherché comment faire disparaître un corps

Une autre découverte intéresse particulièrement les enquêteurs. L'analyse des ordinateurs et du téléphone de Nordahl Lelandais, saisis par les enquêteurs lors de la première perquisition fin août au domicile de ses parents à Domessin (Savoie), montre qu'il a effectué une "recherche intensive" sur la manière de faire disparaître un corps de façon définitive, selon des informations du Parisien, confirmées par une source proche du dossier à franceinfo. D'après le journal, ces recherches remontent au printemps dernier, période à laquelle Arthur Noyer a disparu.

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