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Attaque au couteau dans le centre de Paris : ce que l'on sait (et ce que l'on ne sait pas encore)

Un homme a tué un passant et en a blessé quatre autres, samedi soir, avant d'être abattu par la police.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Une attaque au couteau a été perpétrée près de la place de l'Opéra à Paris, dans la soirée du 12 mai 2018. (THOMAS SAMSON / AFP)

L'attaque s'est déroulée dans un quartier très fréquenté de la capitale. Un homme armé d'un couteau a agressé des passants dans le centre de Paris, samedi 12 mai en début de soirée, faisant plusieurs victimes. Franceinfo vous résume ce que l'on sait et ce que l'on ne sait pas encore.

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Que s'est-il passé ? 

Peu avant 21 heures, samedi soir, un homme seul, muni d'un couteau et criant "Allah Akbar", s'en est pris à plusieurs passants, choisis au hasard, dans la rue Monsigny (2e arrondissement). Cette rue est située entre la place de l'Opéra et la place de la Bourse, dans un quartier de bars, restaurants et théâtres, très fréquenté le samedi soir. Très vite, un important dispositif policier a alors été déployé, et les autres passants qui se trouvaient dans des bars ou des restaurants ont été confinés à l'intérieur des établissements.

Quel est le bilan ? 

Selon un bilan communiqué par la préfecture de police de Paris peu avant 22h30, l'un des passants agressés a trouvé la mort. Un homme de 34 ans a été transporté en "urgence absolue" à l'hôpital parisien Georges-Pompidou et une femme de 54 ans a aussi été grièvement blessée. Une femme de 26 ans et un homme de 31 ans l'ont été plus légèrement.

"La personne la plus grièvement blessée (...) va mieux", elle "a été opérée et donc aujourd'hui elle est sauvée", s'est réjoui, dans la nuit de samedi à dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui s'est rendu à son chevet à Georges-Pompidou. "Deux de ses amis sont dans un autre hôpital, ils sont totalement hors de danger. Une quatrième personne qui avait été blessée est aussi hors de danger", a-t-il ajouté.

L'auteur de l'attaque, lui, a été abattu. Alertées par des appels téléphoniques, les forces de police sont aussitôt intervenues, et "ont tenté d'utiliser un pistolet Taser à deux reprises, mais ça n'a pas fonctionné. Comme l'individu se rapprochait et a tenté de s'en prendre à l'un de nos collègues physiquement avec le couteau, il a dû faire usage de son arme de service à deux reprises pour neutraliser l'individu", a expliqué sur franceinfo Loïc Travers, du syndicat Alliance.

Qui est l'assaillant ?

Il n'avait pas de papiers sur lui lorsqu'il a été abattu mais il a rapidement été identifié. Selon les informations de franceinfo, il s'agit d'un Russe né en Tchétchénie en 1997. Des sources proches du dossier précisent à France 2 qu'il s'appelle Khamzat Azimov et qu'il avait été naturalisé français en 2010. Cet homme de 21 ans n'avait pas d'antécédents judiciaires mais "il avait attiré l'attention des services de renseignements", selon une source judiciaire qui s'est confiée à France Inter.

Selon les informations de France 3, il avait passé son baccalauréat à Strasbourg (Bas-Rhin), et s'était installé en région parisienne récemment avec ses parents. Ces derniers ont été placés en garde à vue.

Que sait-on de ses motivations ?

Si l'enquête devra éclaricir les motivations exactes de l'auteur de cette agression, le mode opératoire utilisé et le fait que l'assaillant ait crié "Allah Akbar" durant l'attaque a conduit à la saisine de la section antiterroriste du parquet de Paris, a annoncé le procureur de Paris, François Molins.

Tard dans la soirée, le groupe Etat islamique a revendiqué l'attaque via son agence de propagande.

Quelles sont les premières réactions ? 

"Toutes mes pensées vont aux victimes et aux blessés de l’attaque au couteau perpétrée ce soir à Paris, ainsi qu’à leurs proches. Je salue au nom de tous les Français le courage des policiers qui ont neutralisé le terroriste. La France paye une nouvelle fois le prix du sang mais ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté", a réagi dans la soirée le président de la République, Emmanuel Macron, qui se trouve en week-end au fort de Brégançon (Var).

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a pour sa part "salué" via son compte Twitter "le sang froid et la réactivité des forces de police qui ont neutralisé l’assaillant". "Mes premières pensées vont aux victimes de cet acte odieux", a-t-il ajouté.

"Ce soir, notre ville a été meurtrie, a de son côté réagi la maire de Paris, Anne Hidalgo. Mes premières pensées vont à la famille de la victime qui a perdu la vie. Je pense également aux blessés et à leurs proches. Je veux leur dire que tous les Parisiens sont à leurs côtés."

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