: Vidéo Ukraine, pouvoir d'achat, référendums d'initiative citoyenne... Ce qu'il faut retenir du passage de Marine Le Pen dans les "4 Vérités" sur France 2
La candidate du Rassemblement national a répondu aux questions de Caroline Roux, jeudi matin, en pleine campagne d'entre-deux-tours.
Marine Le Pen était l'invité des "4 Vérités", jeudi 14 avril sur France 2. La candidate du Rassemblement national est notamment revenue sur les questions institutionnelles, en se déclarant favorable aux référendums d'initiative citoyenne, et sur le pouvoir d'achat, en misant notamment sur des baisses de TVA. Voici ce qu'il faut retenir de son intervention.
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Sur l'Ukraine
"Quand un traité de paix aura été signé, il faudra faire en sorte que l'Otan reprenne des contacts avec la Russie. L'Occident aurait beaucoup à perdre à ce que la Russie s'associe avec la Chine sur le long terme. Ces deux puissances représenteraient un danger" politique, monétaire et militaire, a déclaré la candidate à la présidentielle. Comme Emmanuel Macron, Marine Le Pen ne reprend pas le terme de "génocide" pour qualifier les crimes commis en Ukraine. Ce terme "correspond juridiquement à une définition extrêmement précise qui ne peut pas être donnée à ce moment-là du conflit".
En revanche, selon elle, "ce sont à l'évidence des crimes de guerre" quand "des civils désarmés sont ainsi assassinés", comme à Boutcha et à Marioupol. "Si la responsabilité de la Russie est engagée", elle pourrait "évidemment" répondre de ses crimes devant un tribunal international.
Sur l'incident lors de sa conférence de presse
Marine Le Pen est revenue sur sa conférence de presse de mercredi, perturbée par une militante du collectif Ibiza. "Ce qui devrait scandaliser, c'est qu'on ne peut pas faire une campagne de second tour sans que les conférences de presse soient perturbées, sans qu'on soit agressés", regrette la cheffe de file du RN. "Un policier a interpellé cette dame et s'est blessé au passage. Cette dame a donc été évacuée en se laissant traîner par terre par mon service d'ordre."
Sur le quinquennat d'Emmanuel Macron
"On n'a jamais eu un président qui a fait preuve d'autant d'autoritarisme qu'Emmanuel Macron", a déclaré Marine Le Pen, répondant au président-candidat qui avait évoqué mercredi, également sur France 2, le retour "du vrai visage de l'extrême droite". Emmanuel Macron est "l'homme de la répression brutale de toutes les manifestations, pas seulement des gilets jaunes."
Sur le référendum d'initiative citoyenne
"Je veux renforcer la démocratie par l'intermédiaire de deux mesures : la mise en œuvre de la proportionnelle [également proposée par Emmanuel Macron] et du référendum d'initiative citoyenne : 500 000 signatures pour proposer une loi ou abroger une loi."
Marine Le Pen veut également soumettre au référendum "une révision de la Constitution", déclare Marine Le Pen. "Je veux que le référendum devienne un outil classique de la démocratie", ajoute-t-elle en évoquant le référendum d'initiative citoyenne. "Mon régime c'est la Ve République", précise-t-elle. "La question de la peine de mort pourrait passer par un référendum, tout pourrait passer par un référendum" – hormis ce qui va à l'encontre de la Constitution.
Sur la TVA à 0% pour certains produits
Marine Le Pen propose de mettre en place 0% de TVA sur un panier de 100 produits. "On n'aura aucune difficulté à obtenir l'accord de l'UE puisque l'Union a indiqué il y a quelques jours qu'elle était plutôt favorable à baisser la TVA sur les produits de première nécessité compte tenu de l'inflation". Elle veut aussi mettre en place une TVA à 5,5%, contre 20%, sur les énergies (carburant, gaz, électricité...), une mesure qu'elle chiffre "à 12 milliards d'euros".
Sur les électeurs de Jean-Luc Mélenchon
Marine Le Pen se déplace jeudi dans le Vaucluse, où Jean-Luc Mélenchon a recueilli de bons scores au premier tour. Interrogée sur le leader de La France insoumise, Marine Le Pen redit que certains de ses électeurs "sont islamo-gauchistes". "Je trouve que Jean-Luc Mélenchon, dans les dernières années, lui qui était très attaché à la laïcité, a dérivé vers une complaisance à l'égard de l'islamisme et tous ses électeurs ne sont pas sur cette ligne-là."
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