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En images Présidentielle 2022 : la victoire d'Emmanuel Macron à la une de la presse étrangère

A l'étranger, les médias voient dans la victoire d'Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle un soulagement pour l'Europe, mais aussi un avertissement sur la montée de l'extrême droite.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron après sa réélection à la présidence de la République, le 24 avril 2022 au Champ-de-Mars, à Paris. (ANNA MARGUERITAT / HANS LUCAS / AFP)

Les chiffres ont trouvé un écho bien au-delà de l'Hexagone. Depuis leur publication dans la soirée du dimanche 24 avril, les résultats du second tour de l'élection présidentielle et la victoire d'Emmanuel Macron ont fait la une de nombreux médias à travers le monde. Découvrez les analyses de la presse étrangère.

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Pour une bonne partie de la presse continentale, c'est toute l'Union européenne qui échappe au pire. Le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine titre sur "un soulagement pour l'Europe" et son compatriote Süddeutsche Zeitung présente le scrutin comme un rejet de "la nationaliste et eurosceptique Marine Le Pen" en faveur de "l'europhile Emmanuel Macron".

La une du quotidien allemand "Süddeutsche Zeitung", le 25 avril 2022. (SÜDDEUTSCHE ZEITUNG)

Le Washington Post est encore plus enthousiaste dans son analyse du résultat, en saluant une "victoire décisive" d'Emmanuel Macron. Le quotidien américain évoque "un résultat aussi concluant qu'un autre à une époque de plus en plus divisée", face à "un défi d'extrême droite par Marine Le Pen qui aurait pu bouleverser l'Europe." 

"Macron gagne mais n'a pas grand-chose à fêter"

Les autres enseignements du second tour n'ont pas échappé aux médias étrangers. Le quotidien britannique Guardian insiste sur le "record historique" de l'extrême droite, avec 41,45% des voix pour Marine Le Pen. "Macron gagne mais n'a pas grand-chose à fêter", titre le quotidien allemand Bild à propos du score du Rassemblement national, ajoutant que "le président n'a pas fait grand-chose pour corriger son image de représentant arrogant" : "L'idée qu'un parti qui recueille les votes de colère (de droite ou de gauche) puisse arriver au pouvoir en France n'est donc plus aberrante depuis longtemps."

Ce deuxième round entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen a aussi révélé une profonde lassitude des électeurs, comme le souligne la presse étrangère. "L'abstention de près de 28%, la plus haute depuis 1969, prouve le désintérêt d'une partie de l'électorat et le refus d'une autre partie de choisir entre les deux finalistes", explique le quotidien espagnol El País.

Clarín, le quotidien argentin, voit dans cette abstention "la revanche des Ni", surnom donné à l'électorat de Jean-Luc Mélenchon "qui déteste Emmanuel Macron, qui hait Marine Le Pen et qui ne veut voter pour aucun des deux". Ce groupe a d'après le journal "réussi à revenir dans le débat au second tour en imposant ses thèmes", car "les électeurs de Jean-Luc Mélenchon détiennent la clé de l'élection", d'où l'intérêt de les séduire avec de nombreuses promesses.

Des fractures françaises qui n'ont pas échappé aux médias étrangers

Le quotidien américain Wall Street Journal fait la liste des fractures qui traversent la population française sur "des lignes économiques, générationnelles et géographiques, avec des électeurs urbains plus aisés qui gravitent vers Emmanuel Macron et des plus jeunes électeurs issus de la classe ouvrière dans les zones rurales qui soutiennent Marine Le Pen."

Le britannique The Times axe donc sa une sur le discours de victoire d'Emmanuel Macron, qui "promet de réunir" les Français après sa victoire. "Lors de son discours de victoire au pied de la tour Eiffel, Emmanuel Macron a promis de répondre ''efficacement'' à la ''colère et au désaccord'' des électeurs qui ont choisi l'extrême droite", ajoute le Guardian.

La une du quotidien britannique "The Times", le 25 avril 2022. (THE TIMES)

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